La rivière d'Ain, qui parcourt la plaine céréalière du département, s'enfonce régulièrement, suite à la création d'importants ouvrages hydroélectriques et aux travaux d'aménagements. le lit de la rivière est ainsi descendu de plus d'un mètres au cours des 15 dernières années. L'impact pour les agriculteurs est important : le toit de la nappe alluviale sur laquelle ils prélèvent l'eau nécessaire à l'irrigation de ce secteur céréalier est dynamiquement lié au seuil de la rivière. Ainsi, les épisodes de restriction d'irrigation se multiplient, alors qu'il n'y a pas de réelle pénurie d'eau.
Pour endiguer ce phénomène, le seul dispositif prévu à ce jour et mis en oeuvre par le syndicat de la basse vallée de l'Ain est le rétablissement solide dans la rivière avec le déplacement chaque année d'environ 15000 m3 de matériaux, extraits de lônes en aval et déversés le plus en amont possible.
Outre son coût prohibitif, ce dispositif ne permet pas de résoudre durablement le phénomène d'enfoncement du lit, qui continue de s'accentuer.
La CR a donc pris l'initiative de présenter au Vice président du Conseil Général de l'Ain, Guillaume Lacroix, le travail effectué sur la rivière Drôme, où la construction d'un seuil a permis d'endiguer l'érosion du lit de la rivière (cf dossier ci-dessous). Le dossier suit son cours, et sera présenté lors de la prochaine conférence agricole départementale.
