Le mercredi 12 juillet, la présidente nationale de la Coordination Rurale est venue participer à un diner débat organisé à Beslon (50). A cette occasion, une vingtaine d’agriculteurs ont fait le déplacement pour venir échanger sur des sujets très divers.

« Nous faisions notre première réunion sous ce format atypique de diner débat. Nous sommes ravis du résultat, chacun a pu échanger sur les sujets qui leurs tenaient à cœur », explique Jean Philippe Yon, président de la coordination rurale de la Manche, « Je remercie sincèrement Véronique pour son dévouement ».

Véronique Le Floc’h a fait un état des lieux des actualités agricoles. Elle a souligné l’importance de se tenir informé des évolutions de la profession pour ne pas investir dans un système qui ne sera plus viable dans l’avenir. Elle a insisté sur l’importance de l’existence de toutes les formes d’agricultures tout en présentant succinctement les grandes lignes des combats de la Coordination Rurale.

Beslon1

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La financiarisation de l’agriculture a été un sujet central de la soirée. « Nous savons que les sources de financement de l’agriculture se diversifient et que de nouveaux acteurs entrent dans la production agricole. C’est lorsque les agriculteurs n’arrivent plus à joindre les deux bouts, ou quand les jeunes ne peuvent plus avoir la capacité financière pour s’installer, ou encore lorsque les mises aux normes sont irréalisables que les portes des exploitations sont malheureusement grandes ouvertes à la finance. Elle se glisse insidieusement dans nos fermes, dans notre agriculture. L’objectif premier de notre syndicat est de conserver des structures nombreuses libres et indépendantes. Des structures qui dégagent un revenu suffisant pour vivre, investir et installer un successeur. Nous refusons que la financiarisation soit le fruit d’une évolution spontanée entraînée par la mondialisation. La coordination rurale c’est : un marché régulé et des prix rémunérateurs. Sur cette base, les agriculteurs seront en mesure de préserver leur outil de production, la propriété de leurs terres, et de trouver un successeur à qui les transmettre« , a expliqué Véronique Le Floc’h

« Je suis ravie des échanges que j’ai pu avoir en collectif ou en aparté avec Véronique », exprime Chantal Jean, vice-présidente de la CR50. « C’est une femme de conviction qui mérite le respect. Nous nous sommes investies dans le syndicat au même moment, celui de la grève du lait. Elle a donné beaucoup à la CR, nous sommes enchantés de pouvoir la recevoir et de partager avec elle ce moment agréable ».

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