Nous sommes aujourd’hui environ 4700 agriculteurs dans l’Eure, et la moyenne d’âge des chefs d’exploitation est de 52 ans. Une génération s’apprête à partir, mais il y a de moins en moins d’installation.
Seule la CR27 a toujours eu pour volonté de défendre prioritairement l’installation des jeunes.
Il est inadmissible que les autorisations d’exploiter accordées aux jeunes ne soient pas respectées.
Les jeunes sont notre priorité. Reconnaissons aussi leur volonté et leur courage. En effet, les jeunes installés demandent de moins en moins d’aides car celles-ci s’accompagnent de toujours plus de contraintes administratives.
Cette situation devient inextricable. Et d’où vient-elle ? Depuis soixante ans, le syndicat majoritaire a usé de sa domination dans toutes les réunions en instaurant un système toujours plus contraignant.
Il semble que certains souhaitent que l’agriculteur ne soit plus qu’un pion dans la chaîne de l’agro-industrie (ou de l’agro-alimentaire) ! La CR27 ne les laissera pas faire !
Nous continuons de défendre une agriculture à échelle humaine permettant à chacun de vivre pleinement de son métier. C’est pourquoi la CR27 souhaite par exemple développer les filières courtes. Un céréalier doit pouvoir fournir ses voisins éleveurs sans avoir à passer par des organismes stockeurs.
Arrêtons aussi d’appliquer les règles européennes plus durement en France qu’ailleurs ! Ne cherchons pas à remporter la palme d’or !
L’administration qui en veut toujours plus nous étouffe et nous décourage. Nombre d’entre nous angoissent à l’idée de remplir les dossiers car une erreur peut être lourde de conséquences.
Par ailleurs, il est regrettable qu’il y ait dans l’Eure de moins en moins de polyculture-élevage. Si les prix du lait étaient soutenus par tous les syndicats comme nous le proposons, les reconversions seraient moindres.
Nous avons constaté lors de la grève du lait de 2009 que nous n’étions pas soutenus par l’ensemble des syndicats. Si nous avions pu être plus nombreux à défendre alors un prix du lait correct, nous n’en serions pas là aujourd’hui.
En juillet dernier, en présence du préfet de région, l’administration agricole expliquait que les exploitations qui résistent le mieux à la crise du lait qui dure depuis 2009, sont les exploitations mixtes !
Par qui avons-nous été défendus toutes ces années ?
En janvier 2013, les cartes seront entre vos mains pour faire changer les choses !
Alors à vous d’en décider !
