Lettre ouverte aux agriculteurs :

« Analyse des nouvelles applications de l’ISF. »

Par Bernard VACHER, agriculteur en retraite, Essonne.

Le fait de revenir à la case départ dès lors que l’on dépasse les 1 300 000 euros est un raisonnement dépourvu de bon sens et de logique et quelque part, malhonnête.


Il est complètement  injuste, et de ce fait, il est doublement pénalisant par rapport aux mauvais effets des limites de l’impôt ! Pour éviter cela, la logique de bon sens serait que l’on paie l’ISF, à partir des  1 300 000 euros, et seulement sur le dépassement, cela serait plus équitable.

Il est  injuste et révoltant par rapport aux vrais riches, aux plus fortunés, lesquels ont droit au plafonnement : C'est scandaleux !

Cette situation d’injustice est  d’autant plus vraie pour les agriculteurs céréaliers et en particulier les fermiers d’exploitations moyennes. Ceux-là devaient payer des sommes importantes pour leur retraite à la MSA (calculées en fonction de leurs revenus) du fait  des cotisations  solidaires avec les petits exploitants de toutes les régions. Ainsi le montant des retraites est très faible et le même pour tous.

C’est la seule profession à avoir ce système de  solidarité.

Après  Mai 68, s’installe la société des loisirs. Les propriétaires vendent leurs  terres, les fermiers sont dans l'obligation d’acheter leur outil de travail (à l’époque 80% des agriculteurs étaient  fermiers)Cela se traduit par un très fort endettement. Mais ils pensaient ainsi améliorer leurs retraites misérables.

Aujourd’hui par cet impôt de solidarité  certains agriculteurs qui n'ont pas de successeurs directs, sont victimes de la double peine selon l’expression à la mode. Triple impôt : le foncier, l’impôt de solidarité  et la CSG.

Cependant somme toute avec ce capital, la plupart d’entre eux ont des revenus tout à fait raisonnables, voire modestes, et même insuffisants pour certains.

Les Français sont opposés à un système de retraite par capitalisation, nous, on nous y oblige et de surcroit on a l’indécence de nous pénaliser. Pour effacer cette injustice sociale que subissent les agriculteurs, notre modèle pourrait  être  généralisé avec une retraite minimum socialement et économiquement acceptable. Ensuite à chaque  citoyens de faire leur complément de retraite en capitalisant, ce qui serait bon pour notre économie et bénéfique pour nos caisses de retraite, cela ferait des milliards de trouvés pour le budget de l’état  et certainement des chômeurs en moins.

Merci  madame la ministre du budget, nous savons que vous avez un budget à tenir  mais au moins faites le avec justice ! j’espère avoir une réponse avec des explications sur cette manière d’appliquer  l’ISF. »

Bernard  Vacher

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