Dans un communiqué de presse daté du 14 novembre, la FNPL, la branche laitière de la FNSEA revoit sa copie et revendique un prix de revient du lait à 396 €/1000L, « prix prenant en compte la rémunération des producteurs de lait ». Le syndicat majoritaire prend enfin compte de la situation catastrophique des revenus des éleveurs laitiers. C’est facile deux mois avant les élections de nous brosser dans le sens du poil. Ça fait 10 ans que les visionnaires de la CR et de l’EMB démontrent, études indépendantes à l’appuie que le chiffre variant entre 340 et 350 €/1000L n’était pas réaliste. Il aura fallu autant de cessations d’activité et de drame humain pour arriver à un constat de 396 € les mille litres. Comment ces décideurs peuvent-ils dormir et se regarder dans une glace ? Quand allons-nous retirer la gérance de notre profession à ces « aveugles » ? La méthode Couprod, méthode initiée par l’Idele, estimant les coûts de production laitiers à 396 €/1000L représente une avancée certaine mais est cependant basée sur une rémunération moyenne, et ne répond pas suffisamment à la surcharge de travail, à l’installation-transmission et au manque d’investissement. « 396 €/1000L est un prix minimal, 450 €/1000L, que l’on revendique avec l’EMB, est le prix idéal en tenant compte de la réforme de la PAC ».
Que d’énergie nous dépensons pour montrer la réalité du terrain et la valeur de notre travail ! Ce coût de production sert de référence pour négocier avec nos collecteurs. Avec des chiffres irréels, la CR ne pouvait pas obtenir d’avancement au niveau du prix. Maintenant, avec cette amélioration (toujours insuffisante), nous possédons de meilleurs outils et nous allons les utiliser pour revaloriser enfin les prix payés à notre profession. On ne promet rien mais on est remotivé comme jamais quand on voit que notre lucidité, notre bon sens et notre analyse sont les bons !
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