Avec la CR et l’Organisation des Producteurs de Grains (OPG) nous lançons un appel pour sauver et moderniser notre secteur des grandes cultures. Nous plaidons pour une refonte des organisations des secteurs des céréales et des oléoprotéagineux. Nous sommes le pays qui compte le plus d’organisations professionnelles pour les grandes cultures et malgré cela nos agriculteurs sont rémunérés au cours mondial. Nos instances céréalières ont perdu leur efficacité !

Nous perdons de l’argent sur chaque tonne de blé exportée. Du côté des oléoprotéagineux, nous avons dévalorisé nos graines en les estérifiant pour faire rouler nos voitures diesel. Difficile de devenir autosuffisants en huiles alimentaires et protéines végétales dans ces conditions.

Les syndicats des grandes cultures n’avancent pas dans le même sens et deviennent inefficaces. Ils ressemblent plus à des organisations de filières qu’à des organisations d’agriculteurs. Il est incohérent de vouloir défendre séparément les céréales à paille, le maïs et les oléoprotéagineux car toutes ces grandes cultures sont produites par les mêmes hommes dans les mêmes plaines.

Avec la CR et l’OPG, nous considérons que l’approche des grains doit être globale, comme c’est le cas chez nos concurrents, grands pays producteurs. L’assolement américain, c’est : blé, maïs, soja ! En Australie ou au Canada on parle de « grain growers », pas des céréaliers.

Au-delà de la fusion des Conseils spécialisés céréales et oléoprotéagineux de FranceAgriMer nous proposons une fusion des interprofessions Intercéréales et Terres Univia et celle des instituts techniques Arvalis (céréales) et Terres Inovia (oléoprotéagineux).

Après avoir remis nos organisations en ordre de marche, il sera indispensable de promouvoir ce modèle au niveau européen. Prônant une approche globale, nous avons définit 6 axes pour assurer un redressement économique de l’agriculture et recoller aux attentes sociétales.

1 – Les objectifs du traité de Rome s’imposeront à nouveau comme la ligne à suivre pour la PAC. 2 – Nous ne chercherons plus à exporter 23 Mt de blé de qualité avec une parfaite traçabilité et à haute teneur en protéines, pour contre-balancer l’importation de 15 Mt de maïs, et de 32 Mt de soja, tous deux OGM et produits dans des conditions qui ne répondent pas aux exigences européennes. 3 – Nous constaterons qu’il est choquant d’estérifier nos huiles de colza ou de tournesol et d’importer de l’huile de palme pour la consommation humaine. 4 – Nous pourrons améliorer nos assolements et nos rotations en introduisant des légumineuses tout en réduisant notre dépendance protéique. 5 – L’équilibre naturel entre toutes les productions se rétablira : les céréales et les oléoprotéagineux ne seront plus les boulets qui plombent les prix de toutes les autres productions agricoles (légumes, fruits et productions animales). 6 – Nous assisterons à un redressement économique de toute l’agriculture européenne qui ira de pair avec les attentes sociétales.

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