« Accéder à la terre quand on veut être agriculteur, comment ça marche ? », telle était la thématique du débat « imPACtons! », organisé à Beauvais ce lundi 26 octobre. Sophie Lenaerts y représentait la CR et a largement participé au débat.

Pour introduire la séquence de débat, des interventions de M. Dupeuple, de la DRAAF des Hauts-de-France; M. Coly du CESE où il représente le MRJC; M. Hyest, président de la Fédération nationale des SAFER ; ainsi que le témoignage d’un jeune installé, M. Duponchel, ont dressé un portrait du monde agricole en Hauts-de-France. Ils annoncent que la moyenne d’âge des agriculteurs est de 52 ans, alors qu’elle est de 40 ans dans les autres professions, et alarment sur le fait que 56 000 exploitations agricoles ont disparu sur le territoire national en 10 ans… Ainsi, dans les Hauts-de-France, une exploitation sur trois ne sera pas reprise et 1/4 des fermes vont disparaître d’ici 20 ans…

C’est avec ce constat que les 60 participants, dont 2/3 étaient des agriculteurs, ont travaillé par petits groupes, en tables rondes, afin de donner leur avis sur une série de propositions pour la PAC 2021-2027, et d’en formuler de nouvelles.

Sophie Lenaerts est intervenue sur le thème « inciter financièrement à la transmission ». Plusieurs propositions ont été acceptées par la table :

- créer une indemnité viagère de transmission

- remettre à plat les avantages fiscaux

- généraliser le recours au fonds de garantie sur les fermages.

Sophie Lenaerts a proposé de réhabiliter et d’actualiser le « crédit transmission », un acte notarié permettant de faciliter la transmission de l’outil par le paiement étalé de l’achat pour le jeune de moins de 40 ans, et une augmentation de la retraite pour le cédant, ainsi que des incitations fiscales. Cette mesure a été acceptée par l’ensemble de la table, et fut reprise par l’ensemble des participants.

Plus d’infos sur le Crédit transmission

La problématique d’accès au foncier a mis en évidence la nécessité de redéfinir le statut d’exploitant agricole afin de savoir qui peut prétendre accéder au foncier.

Enfin, l’ensemble des participants ont insisté sur l’importance d’avoir des prix rémunérateurs pour pouvoir transmettre son outil de travail !

Toutes les propositions émises lors de cette réunion seront transmises au ministère de l’Agriculture. Nous espérons qu’elles seront mises en application, afin d’éviter qu’« un matin, tout soit aux mains de financiers et qu’un agriculteur ne puisse plus accéder à la terre » conclut Sophie Lenaerts.

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