Denis Deffrenne, Carlos Descamps et Jean-Luc Allain, membres de la Coordination Rurale étaient présents à la réunion de lancement des États Généraux de l'élevage organisée par le Conseil régional des Hauts de France, le 10 juin dernier à Lille.

Que sont les États Généraux de l'élevage ?

Dans un contexte de crise, les États Généraux de l'élevage sont une initiative du Conseil régional pour « bâtir une stratégie régionale pour l'élevage en Hauts de France ». Lors de cette journée de lancement près de 250 représentants du monde agricole étaient présents : des éleveurs, des abatteurs, des transformateurs, des distributeurs et des banquiers, venus trouver des solutions concrètes pour traverser la crise.

« En tant que représentant de la profession, je salue l’initiative du Conseil régional qui a bien conscience des difficultés que nous avons à maintenir et pérenniser nos activités. Par contre, je ne suis pas convaincu que nous trouverons une solution locale pour sortir du gouffre financier dans lequel se trouve l'ensemble des éleveurs. Le problème, c'est le prix payé aux producteurs et pour avoir des prix rémunérateurs, il faut une régulation des marchés. Ce n'est évidemment pas une décision qui relève du Conseil régional, mais de l'Union européenne », déclare Denis Defrenne.

Les premières pistes de travail

Après une présentation rapide du constat et l’analyse de la crise par l’Institut de l’élevage, les participants se sont répartis en six ateliers pour répondre à deux grands enjeux : le renforcement de la compétitivité de l’exploitation et le développement de toutes les valeurs ajoutées (diversification, marques régionales, export…). À la fin de la journée, plusieurs pistes de travail sont apparues :

- Arriver à mieux coordonner les attentes de la grande distribution avec celles des producteurs ; - Réfléchir à l’export où beaucoup de marchés sont à notre portée, notamment en Europe de l’Est, au Liban, en Iran ou en Afrique ; - Créer une marque régionale Hauts de France ; - Soutenir le développement de la production d’énergie renouvelable ; - Développer de nouvelles niches comme la restauration collective ; - Faciliter la conversion en agriculture biologique.

image000000 (2)Il a aussi été question du manque d’abattoirs. Les représentants de la CR ont avancé l’idée de la création d'abattoirs mobiles.

La suite de ces états généraux sera de constituer des groupes de travail soit par filière, soit par sujet d’étude. Ces groupes vont se réunir dès septembre. L’objectif sera de proposer une stratégie par filière avant décembre et le vote du budget primitif 2017, et permettre ainsi de dessiner l’ossature d’une nouvelle politique régionale agricole. Pour Denis Defrenne, « il y aura des aides régionales allouées pour renforcer la compétitivité de nos élevages, c'est très bien. J'espère seulement que celles-ci n'iront pas uniquement aux filières, mais directement aux producteurs parce que nous sommes le maillon le plus en difficulté. Je crains fortement que ces aides, subventions soient comme souvent récupérées par les quelques chasseurs de primes habituels. Nous devrons rester vigilants et prévenir tous les agriculteurs. »

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