Le projet de délimitation des zones vulnérables du bassin Artois-Picardie est soumis à consultation publique du 6 juin 2016 au 30 juin 2016 inclus. Les conséquences du projet sur l’agriculture sont colossales (stockage des effluents, limitation des épandages et) et la CR invite tous les professionnels à participer à cette consultation pour donner leur avis sur le projet afin que la voix agricole ne soit pas (encore une fois) mise de côté.

La Coordination Rurale Hauts de France a en ce sens élaboré un courrier type disponible en cliquant ici et à faire parvenir à :

Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement 44 rue de Tournai – CS 40259– 59019 Lille cedex ou par messagerie électronique à l’adresse suivante : consultationZV.dreal-npdcp@developpement-durable.gouv.fr Les élus de la CR « Hauts de France » se sont largement mobilisés contre ce projet qui impose aux agriculteurs des contraintes reposant sur une norme obsolète et déconnectée de toute rigueur scientifique :

- Aucune étude scientifique ne certifie qu'une présence de nitrates pose des problèmes sur la santé humaine ; bien au contraire, le rôle bénéfique du nitrate sur la santé est aujourd’hui incontestable.

- Traquer le nitrate est inutile si l’on veut lutter efficacement contre l’eutrophisation, puisqu'elle est principalement due au phosphore (son interdiction dans les produits ménagers est d’ailleurs très efficace).

- L’état réel d’eutrophisation n’est pas documenté par le projet de désignation et le critère de 18 mg/l utilisé pour le classement est inexistant dans la littérature scientifique et dépourvu de pertinence. - Le critère des 50 mg/l de teneur en nitrates ne peut être utilisé pour affirmer qu'une masse d'eau est polluée sans rechercher d’effets sanitaires et environnementaux avérés. - la méthode du percentile 90, bien qu’établie par les textes, est tout à fait contestable. D'autres techniques d'analyse pourraient être utilisées. La profession agricole a largement relayé ces arguments lors des réunions de concertation. L'administration ne veut pas entendre ces remarques et est passée directement à la phase d'enquête publique sans jamais pouvoir contredire nos affirmations. Nous ne pouvons accepter de telles aberrations et il faut que chacun se mobilise pour obtenir une réponse de l’administration sur tous ces points.

Dans la situation de crise actuelle pour l'élevage, est-il opportun de rajouter des contraintes financières aux producteurs ?

 

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