Le mardi 20 septembre, le président de la Coordination Rurale de l’Aisne Jean-Paul Vuilliot recevait chez lui, une représentante d’AgroLeague afin de présenter le crédit carbone. Une partie de la réunion s’est déroulée en salle puis à la suite en plaine.
En France, nous possédons un potentiel élevé de stockage de carbone dans nos sols, équivalent approximativement à 30 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an. L’enjeu est alors de créer un indicateur qui puisse être suivi dans le temps et pouvant évoluer.
La séquestration de carbone dans le sol,
à quoi cela correspond ?
Cela correspond au fait de stocker du carbone dans le système sol-plante, ce qui permet de retirer du CO2 de l’atmosphère.
Le sol fait alors office de puits de carbone et l’on parle de séquestration lorsque les flux entrants(puits) sont supérieurs aux flux sortants (sources). Cela consiste en une absorption du CO2 par les plantes dans le cadre de la photosynthèse et du stockage de ce carbone fixé dans la matière organique de la parcelle.
Concrètement, la séquestration du carbone dans les sols s’opère grâce à certaines pratiques agroécologiques comme : l’agroforesterie, l’agriculture de conservation et bien d’autres. La préservation de la matière organique (et donc de la vie) des sols et la présence de couverts sont des clés déterminantes pour arriver à ce résultat.
Les entreprises de « crédit carbone »
CarboneFarmers, SoilCapil, RizeAg, l’APAD, etc. sont des structures qui valorisent financièrement le carbone qui est capturé ou non émis. Ces structures vont alors proposer leurs services et établir un diagnostic sur un projet que l’agriculteur souhaiterait réaliser afin d’améliorer son bilan carbone, ou dans le cadre d’un diagnostic d’exploitation, pour valoriser des pratiques déjà existantes.
Toutefois, il faut penser à bien définir son projet, car le paiement carbone sera variable en fonction de celui-ci.
Jean-Paul Vuilliot, président de la CR 02 réagit : « Il faut penser à prendre un diagnostic gratuit. Si nous devons encore sortir de l’argent cela reste compliqué… Il faut également rester prudent, cela pourrait nous amener des contrôles supplémentaires. »
