L'événement national « 2011, année des Outre-Mer », a eu pour objet de mieux faire connaître aux métropolitains les collectivités ultramarines françaises et leurs apports à la métropole, d'appréhender l'Outre-Mer dans sa globalité : ni paradis exotique, ni contrées dévastées par les volcans, séismes et cyclones.

Porteuses d'une histoire complexe, ces « poussières d’îles » ont souvent changé de nationalité, ont été disputées par les grandes puissances, parfois pillées, parfois soutenues. Elles en ont acquis une identité culturelle propre. L’agriculture d'Outre-Mer ressemble à cette histoire. Elle vaut bien mieux que des clichés passéistes. Résolument tournée vers l'avenir, elle est portée par des femmes et des hommes qui, comme en métropole, dépendent de la nature et des choix politiques imposés pour vivre de leur métier.

« Ce ne sont pas des paysages, ce sont des pays, ce ne sont pas des populations, ce sont des peuples » Aimé Césaire

L'importance stratégique de l'Outre-Mer par la ZEE

Aujourd'hui, les DOM-TOM permettent à la France d'être présente partout sur le globe. Si la France s'est tellement accrochée à ses colonies, c'est parce qu'elles avaient un intérêt tout particulier, et le rayonnement culturel français ou l'intérêt militaire n'en sont évidemment pas la seule raison. Le moindre ilot permet à la France de revendiquer un espace maritime. Ainsi, la zone économique exclusive (ZEE) française est aujourd’hui de 11 millions de km², c'est la 2ème au monde après les États-Unis. L'apport des DOM-TOM à la ZEE est essentiel :  la métropole ne possède que 2,6 % de la ZEE française alors qu’elle forme 82 % de la superficie terrestre de la République. La ZEE française couvre 8 % de la ZEE mondiale alors que la République Française ne représente que 0,45 % de la superficie des terres émergées du globe. La définition de frontières et de délimitations en milieu maritime a des enjeux considérables du point de vue du partage des ressources (halieutiques, énergétiques, minières) et de la gestion des droits de passage. L'accroissement des activités humaines a entraîné une multiplication des revendications territoriales sur les mers et la place de la France comme 2nd espace maritime est donc déterminante. Un exemple l'illustre facilement : celui de l'île Tromelin (îles Eparses). Inhospitalière, elle mesure 1 km2, compte 4 km de côtes et crée un espace maritime français de 304 000 km2, ce qui fut source de conflits avec Maurice et dans une moindre mesure Madagascar.

Quelle agriculture aujourd'hui et demain en Outre-Mer ?

Du point de vue métropolitain, l'agriculture d'Outre-Mer nous permet de nous approvisionner en denrées tropicales et exotiques, que nous ne pouvons produire. Mais est-ce la seule vocation des produits « péï »*? * « pays » en créole réunionnais

Etat des lieux

Sous les colonies, l'agriculture était tournée vers l'exportation, afin de fournir à la métropole sucre, café, thé, chocolat, épices et autres produits exotiques. Cela a même été dramatique dans certaines situations, comme pendant la seconde guerre mondiale où pendant le blocus de la Réunion, les habitants n'avaient plus de nourriture alors que le sucre s'empilait sur les docks. Aujourd'hui, les situations sont plus variées. Il est impossible de faire un schéma général aux 5 DOM. Chacun a un climat et une orientation spécifique qui domine, mais excepté Mayotte, la vocation exportatrice des DOM est toujours clairement affichée. Avec le scandale de la chlordéchone, les Antilles s'orientent aujourd'hui vers la production biologique. La Réunion, dominée par la production de canne à sucre, cherche son avenir alors que la Guyane et Mayotte sont encore bien loin d'exploiter la totalité de leur potentiel agronomique.

Les cultures principales

  • Guyane : riz (vocation exportatrice).
  • Martinique : banane, canne à sucre.
  • Guadeloupe : banane, canne à sucre.
  • La Réunion : Canne à sucre.
  • Mayotte : Cultures vivrières.

Focus sur la banane

La banane est le 3ème fruit le plus consommé en France (12,2 % des parts de marché en 2010), derrière la pomme(22,6 %) et l'orange (12,3 %) : les français consomment environ 50 bananes / an.

La banane est produite dans les 5 départements d'Outre-Mer. Elle constitue l'une des principales ressources économiques de la Martinique et de la Guadeloupe (respectivement 50 % et 15 % de la production agricole).

Le bananier n'est pas un arbre mais une plante herbacée monocotylédone. Chaque bananier produit une inflorescence, qui donne le régime de bananes. Après la récolte du régime, la pousse principale périclite, et traditionnellement, c'est à partir d'un rejet latéral qu'un nouveau cycle de culture redémarre. Le cycle de production dure un an. La banane européenne (principalement Antilles, Canaries, Madère) ne représente que 16 % de l'approvisionnement total de l'UE, le reste provenant essentiellement d'importations des pays ACP et d'Amérique du Sud. L'Union Européenne a toujours offert un marché privilégié aux pays ACP par le biais de la convention de Lomé puis de l'accord de Cotonou. Largement attaquées sur le marché mondial par les pays producteurs d'Amérique du Sud, les protections européennes nécessaires à la production européenne et des pays ACP vont à la baisse afin d'être en régularité avec l'OMC. A noter que certains pays producteurs comme l'Équateur ou le Costa Rica ont, eux, mis en place des prix minimums garantis aux producteurs. Depuis les années 1990, les nombreux différends engagés devant l'OMC ont rendu incertain l'avenir européen de la banane. Dernièrement, un accord semble avoir été trouvé, sauf que la Commission européenne a une nouvelle fois bradé ses agriculteurs.

Focus sur la canne à sucre

La canne à sucre est la principale production des départements d'Outre-Mer puisqu'elle couvre 30,3 % de la SAU totale de Guyane, La Réunion, Guadeloupe et Martinique. La répartition par départements est de 51,6 % de la SAU de la Réunion 33 % en Guadeloupe et 14,6 % en Martinique. Elle est quasiment absente de Guyane (130 ha) et de Mayotte. Ce sont plus de 6400 planteurs qui exploitent plus de 43 000 ha. La canne à sucre est une graminée vivace. Elle se plante pour 7 ans en moyenne. La replantation du champ se fait par bouturage. La récolte de la canne est essentiellement manuelle et dure 5 à 6 mois. Elle peut être mécanique, auquel cas la durée de vie du champ est raccourcie (à cause du tassement du sol). L'industrie liée à la canne à sucre est importante : sucre, sucres spéciaux, rhum traditionnel, rhum agricole... Les sous-produits du sucre sont nombreux : bagasse, écume... La bagasse, constituée des fibres de la canne, a récemment donné lieu à des négociations importantes. En effet, un décret de 2009 permet la valorisation de l'énergie produite à partir de la bagasse et a conduit à la rémunération de cette dernière. Car les industries sucrières sont souvent couplées à des centrales thermiques (charbon) qui utilisent la bagasse comme combustible lors de la campagne sucrière. Aujourd'hui, les deux centrales de la Réunion, attenantes aux usines sucrières, transforment 540 000 t de bagasse en 255 gigawatt, ce qui évite l'importation et la combustion de 138 000 t de charbon. Dérivée du sucre, la production de rhum est importante : 102 448 HAP en 2009. A noter qu'il n'existe qu'une seule AOC, celle du rhum agricole de la Martinique.

ODEADOM, PAC et POSEI

L'ODEADOM est l’office qui couvre toutes les productions et aides allouées à l’Outre-Mer. C'est le pendant de FranceAgriMer, réservé à la métropole. Créé en 1984, il est chargé d'œuvrer au développement durable de l'économie agricole des cinq départements d'Outre-Mer : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et Réunion, et de trois collectivités d'Outre-Mer : Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon. L’ODEADOM traite les aides POSEI (programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité) banane en lieu et place de l’ancienne aide compensatoire banane (ACB). Par ailleurs, il assure le paiement d’aides nationales avec contrepartie communautaire, la délivrance des certificats d'importation et le suivi du marché de la banane. L’ODEADOM traite également de la canne à sucre, de la diversification végétale (riz, fruits et légumes, plantes à parfum, horticulture…) et de la diversification animale (pisciculture, ruminants, hors sol...).

La situation des producteurs par rapport aux aides compensatoires à l'agriculture est complexe : PAC, POSEI... plusieurs régimes existent. La banane dépend des programmes POSEI depuis la disparition au 31/12/2006 de l'OCM banane, trop critiquée à l'OMC. Les autres productions dépendent de l'OCM unique, comme la canne à sucre qui émargeait à l'OCM sucre jusqu'à ce que cette dernière se fonde dans le régime unique. Mais elles bénéficient également des aides POSEI liées aux handicaps naturels des régions ultra-périphériques de l'Europe.

Le POSEI dépend du 1er pilier de la PAC. Son objectif est triple : soutien aux filières traditionnelles (banane, canne à sucre, rhum), diversification agricole (pour accroître le degré d’autosuffisance alimentaire) et régime spécifique d’approvisionnement (pour pallier les surcoûts liés à l’approvisionnement pour les intrants agricoles et les produits de première nécessité). Le POSEI alloué à la France est de 273 millions €. La banane utilise 47 % de cette enveloppe et la canne à sucre 27 %. Avec la nouvelle PAC, l'enveloppe POSEI ne devrait pas évoluer à la baisse. La banane ne devrait donc pas être impactée par les négociations en cours. Cependant, mi-avril, un accord commercial entre plusieurs pays d'Amérique latine producteurs de banane et l'UE a été paraphé, mettant fin à plus de 15 ans de guerre à l’OMC. Avec cet accord, applicable au 2ème trimestre 2012, il semble bien que l’Union a fait le choix de gommer peu à peu les différences de traitement et les avantages des régions ultra-périphériques européennes, sous couvert de libéralisation des échanges, de restrictions budgétaires et de changement de priorités vers d’autres zones régionales dans le monde. Ainsi, la Commission européenne fera des économies en droits de douane, mais la compensation allouée aux producteurs européens est largement insuffisante : 4 millions € sont prévus au lieu des 40 millions €/an nécessaires pour compenser les pertes de revenu et de restructuration pour la filière ! La négociation est toujours en cours avec l'Union Européenne et la France demande 30 millions €/an.

Du côté de la PAC, l'avenir est plus sombre, surtout pour le sucre. Car avec la réforme de 2006, le prix garanti du sucre avait déjà baissé de 34 %. Depuis, avec la baisse des quotas, la situation ne s'est pas arrangée. D'excédentaire, l'Europe est devenue déficitaire en sucre et importe 15 % de ses besoins. Or, sur le marché mondial, le cours du sucre n'a jamais été aussi haut. Comment expliquer que les producteurs, eux, ne voient pas leur prix augmenter? Autre crainte des producteurs : la disparition des quotas, programmée pour 2015. L'implantation de Tereos et autres industriels du sucre au Brésil ne favorise pas le maintien de la production dans les DOM. D'autant plus que sur les deux usines de La Réunion, une seule fait l'objet d'investissements. Le Brésil, quant à lui, serait capable de fournir à lui seul le marché mondial à des prix très bas. Dès lors, sans politique adaptée, si les quotas disparaissent, la production de canne à sucre semble condamnée dans les îles. Or, l'implantation de la canne a eu ses raisons agronomiques : forte résistance au vent, système racinaire puissant... Elle ne sera pas remplaçable partout et son abandon entrainera de nombreuses friches.

La monoculture a fait son temps. La forte dépendance alimentaire des îles et l'augmentation du coût de l'énergie, qui impacte directement le transport, engage à repenser depuis plusieurs années la politique agricole. La diversification est à la mode, et les aides POSEI s'orientent de plus en plus dans cette direction. Néanmoins, ce n'est pas pour cela que les bonnes intentions sont traduites en actes. Diversification ne veut pas dire retour à de petites exploitations de polyculture élevage. N'est pas éleveur ou maraîcher qui veut. Il s'agit plutôt de favoriser une agriculture locale variée, adaptée aux micro-climats et aux habitudes alimentaires locales. Ce projet, la CR le porte depuis longtemps : la vocation première de l'agriculture est nourricière et non exportatrice. L'exportation de sucre, de bananes, de rhum est nécessaire mais ne doit pas prendre le pas sur l'autosuffisance alimentaire. Et les pouvoirs agricoles en place n'ont jamais favorisé une politique de développement harmonieuse des exploitations et des terres agricoles.

Une présence de la CR bénéfique

Comme en métropole, la CR apporte en Outre-Mer ses idées pragmatiques et de bon sens, portées par des agriculteurs bénévoles. Cela est d'autant plus nécessaire dans les DOM où la cogestion est encore plus reine qu'en métropole. La présence de la CR apporte ainsi une bouffée d'air aux agriculteurs, qui voient enfin un contre-pouvoir se mettre en place. Les collectivités territoriales apportent un grand intérêt à l'agriculture et ouvrent des lignes de crédit. Malheureusement, ces aides sont très souvent réservées aux agriculteurs en coopérative, qui ne voient pas leurs acomptes augmentés, et les indépendants sont laissés pour compte.

CR Réunion

La CR97-4 est née en septembre 2007. Les fondateurs de la CR97-4, confrontée également aux problèmes liés à la PAC mais aussi aux spécificités locales et l’essoufflement du militantisme des autres syndicats, ont alors décidé d’adhérer aux idées de la CR avec comme objectif de réunir de vrais agriculteurs au service des agriculteurs. La CR97-4 a participé aux élections chambre d'agriculture de 2007.

La question des prix

Le prix rémunérateur est fondamental à la Réunion, où la grande majorité des agriculteurs sont des planteurs de canne à sucre qui livrent tous aux deux usines sucrières (propriété de Terreos). La CR 97-4 a été à l'origine de plusieurs intersyndicales, comme le collectif syndical de défense des agriculteurs pour l'attribution aux producteurs de canne de la prime de la bagasse et des revenus des autres sous-produits de la canne. La CR97-4 a participé à de nombreuses réunions de travail sur l'inflation des prix, comme celle organisée par les chambres consulaires ou par la DDAF lors de la venue de M. MENARD, chargé de mission auprès du ministère de l'agriculture. La CR97-4 était alors intervenue sur la répartition des richesses et avait demandé des revenus équitables pour les producteurs. Elle avait insisté sur le prix des engrais et la manière dont sont redistribuées les subventions des planteurs. L'intervention de la CR sur une chaîne de télévision locale avait également permis de démontrer la réalité des chiffres aux consommateurs réunionnais : à savoir le prix payé au producteurs (tous secteurs d'activités agricoles confondus) et l'énorme marge réalisée par la grande distribution.

La défense des agriculteurs

De nombreuses actions ont été mises en place pour défendre les agriculteurs. Souvent seule sur ces actions, face à l'inertie des autres syndicats, la CR 97-4 a démontré qu'elle se préoccupe des agriculteurs réunionnais. Quelques exemples : Contrôle de la balance sur la plate forme de pesage de GRAND BOIS avant le début de la campagne sucrière. Nombreux articles dans les journaux selon le contexte : PAC, convention canne, partage des richesses, organisation des coopératives et organisations de producteurs... Trois interventions marquantes : sur la mise en place de l'AROP-FL (association réunionnaise des organisations de producteurs de fruits et de légumes) et deux droits de réponse à M. JY.MINATCHY, Président de la chambre d'agriculture sur les conséquences pour les agriculteurs des ventes des pôles spiritueux de Tereos à Quartier Français l'année dernière et la Martiniquaise cette année. Courrier au maire de St Pierre pour demander l’application du règlement intérieur du marché de gros. Une victoire syndicale : la demande de report de la date de paiement des frais de gestion des JA a été obtenue.

CR Guyane

La CR 97-3 a été créée le 17 décembre 2007, juste avant les élections chambre d'agriculture avec l'objectif de déposer une liste. Malheureusement, au vu de la géographie guyanaise, cela n'a pas été possible. Avec 83 534 km2 de superficie, la Guyane est sans contexte le département français le plus vaste : cela équivaut aux surfaces des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées réunies. De plus, elle est traversée par une unique route sur le littoral, les autres voies étant des pistes ou la voie fluviale en pirogue ! La CR de Guyane est basée à Mana, à l'extrémité ouest de la Guyane.

un projet phare : la réhabilitation du Polder de Mana

Le Polder de Mana comprend 10000 ha, dont 5000 ha d’anciennes rizières qui sont aujourd’hui la proie d’un projet spéculatif après l’échec des sociétés rizicoles en place. Les terres agricoles manquent en Guyane, et la faillite des sociétés rizicoles a créé de nombreux chômeurs. La CR97-3 propose de construire une agriculture vivante, diversifiée et non plus seulement basée sur la monoculture de riz, avec redistribution du foncier aux agriculteurs désireux de s’agrandir ou aux personnes souhaitant s’installer. Ce projet, basé sur des études économiques, permettrait de remettre en culture la quasi-totalité du Polder avec des cultures végétales (céréales, maraichage, fruits...) et d’élevages (pisciculture, ruminant…). D’ores et déjà, plus de 80 agriculteurs ont signé un bulletin de candidature pour ce projet, affirmant ainsi leur volonté de travailler ces terres. La CR97-3 travaille ferme pour que ce projet aboutisse !

La CR de Guyane présente ses propositions au ministère !

Le 21 janvier 2011, la CR de Guyane était au Ministère pour parler des soucis des agriculteurs guyanais et apporter des solutions. Elle a dénoncé la gestion agricole catastrophique et les politiques inadaptées à la région. Il est par exemple impossible d’échanger des plantes avec le pays voisin : au lieu d’acheter des palmiers du Surinam voisin, il faut les acheter en France ! La Guyane n’a pas de MIN et manque de lycées agricoles techniques : il n'y en a qu'un seul. Les agriculteurs guyanais paient VIVEA mais n’ont pas accès aux formations… La CR97-3 a donc présenté en détail 18 points de développement, comme l’instauration effective d'un guichet unique pour le foncier ou la révision du décret VIVEA.

d'autres actions

D'autres dossiers ont une importance cruciale pour les agriculteurs guyanais et la CR 97-3 travaille à :

  • la mise en place d'un statut d'agriculteur guyanais (la plupart des agriculteurs n'étant pas cotisants à la MSA, ils ne sont simplement pas comptabilisés)
  • une nouvelle convention équitable pour tous. En Guyane, l'EPAG gère le foncier rural (et remplace la SAFER) de manière inappropriée. Les agriculteurs soufrent de cette situation : impossibilité d'habiter sur l'exploitation, pas d'analyse de sol ni d'eau, déforestation obligatoire mais contraire aux lois sur l'environnement...
  • la 2ème foire agricole CR, qui aura lieu du 18 au 20 novembre 2011, et qui a pour objectif de mettre en valeur les productions locales (la Guyane est fortement dépendante des importations alimentaires)
  • un nouveau projet d'abattoirs pour les agriculteurs, car le projet présenté aux autorités locales ne tient pas la route !

déplacement de Bernard Lannes

Le déplacement du Président de la CR en Outre-Mer était évident. Ce n'est pas parce qu'un département est loin qu'il est moins important. F. Lucas l'avait déjà prouvé en se rendant en 2006 à la Réunion, pour rencontrer les agriculteurs à l'origine de la création de la CR97-4. A quelques mois de la création des CR de Martinique et Guadeloupe, ainsi que pour conforter la CR de Guyane, ce déplacement a été un temps syndical très fort.

Guyane

B. Lannes a rencontré Mme Christiane Taubira, députée, conseillère générale et ancienne députée européenne, qui s'est montrée très à l'écoute sur le projet d'autonomie alimentaire de la Guyane et notamment la réintroduction de la production de riz dans les rizières de Mana.

Une réunion publique avait été organisée à Mana, en présence du Sénateur-Maire Georges Patient, d'un responsable du Conseil général, ainsi que d'un agriculteur céréalier en Pologne qui désire se diversifier dans la production de riz. M. Goujon a mis en place une réunion technique à la préfecture en présence du Directeur de cabinet du Préfet, du Commissaire au développement endogène et d'une responsable de l'Agence Française de Développement afin de leur exposer la faisabilité du projet de réhabilitation du polder de Mana. Dans la foulée, le DDT a reçu très favorablement la délégation de la CR.

Guadeloupe

Marius Synesius entouré d'une équipe dynamique a concocté un déplacement riche en rencontres pour aller au contact des agriculteurs. La visite du marché de producteurs au Moule, mis en place il y a quelques années par  une association pilotée par M. Synesius, a été un temps forts de rencontres et d'échanges : B. Lannes a ainsi rencontré un très grand nombre de petits producteurs qui ont développé des circuits courts (une exploitation moyenne compte 5ha). Une réunion publique a permis à Bernard Lannes de présenter le syndicat et d'envisager  la création de la CR 97-1. La Députée-Maire du Moule, Gabrielle Louis-Carabin a reçu Bernard Lannes pour un déjeuner de travail très fructueux. La mairie du Moule (au sein de laquelle M. Synesius est conseiller municipal) est fortement impliquée dans la préservation des terres agricoles et a mis en place un PLU adapté à l'agriculture.

Martinique

Annick Charles-Nicolas a accueilli Bernard Lannes sur son exploitation, pour une rencontre avec un groupe de jeunes en phase d'installation en production biologique, qui rencontrent tous des difficultés à trouver des terres pour s'installer. Un débat sur ce sujet et sur la présentation du syndicat a été organisé à une émission de 2 heures sur la Radio lévé doubout matinik, qui est la radio la plus écoutée de l'île. Bernard Lannes est également allé à la rencontre d'agriculteurs.

La création des CR de Martinique et Guadeloupe n'est donc plus qu'une question de mois.

La section Outre-Mer de la CR

Que ce soit en métropole ou dans les DOM-TOM, l'agriculteur est face aux mêmes problèmes de lobby agro-industriels. C'est pourquoi les idées de la CR trouvent écho en Outre-Mer. Les CR de la Réunion et de Guyane ont souhaité cette année se regrouper au sein d'une section Outre-Mer afin de défendre les intérêts des agriculteurs. Leurs spécificités et leurs besoins imposaient une réflexion plus poussée. C’est chose faite depuis le 21 février 2011, date à laquelle la section Outre-Mer de la CR a été officiellement créée ! Depuis, la section Outre-Mer a publié deux bulletins d'informations et met en ligne son actualité.

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