On a eu que de la poudre aux yeux, on continue de mettre la pression ! Pour faire entendre les difficultés du monde agricole et nos revendications pour une agriculture rémunératrice et porteuse d’avenir,
la Coordination Rurale a ressorti les tracteurs !
Pour faire entendre les difficultés du monde agricole et ses revendications pour une agriculture rémunératrice et porteuse d’avenir, la Coordination Rurale (CR) a ressorti les tracteurs le vendredi 29 mars à Dijon, renforcée d’agriculteurs « sans étiquette » !
Nous attendons toujours de l’Europe et du gouvernement le changement complet de politique agricole qui fera vivre nos fermes. Aussi, le soutien français à la prolongation des accords douaniers avec l’Ukraine est la preuve que nous n’avons pas été entendus.
Un convoi d’une vingtaine de tracteurs est parti de Norges-la-Ville à 9h du matin, et a pris la direction de l’Agence des Services et Paiements, boulevard Winston Churchill, afin de protester symboliquement contre le paiement tardif de nombreuses aides de la PAC : DPB et ICHN payées au 15 mars de l’année suivante, des MAEC et aides bio toujours pas versées,… Ces retards ont ainsi provoqué de grosses difficultés de trésorerie pour nos exploitations.
Le convoi a pris ensuite la direction du Conseil Régional, boulevard de la Trémouille, que nous avons occupé de 12 à 16h, afin de nous faire entendre de la Région. Nous déplorons en effet d’une part le manque de transparence de l’administration lors des concertations sur le transfert de compétence du FEADER, et d’autre part les retards considérables accumulés sur le traitement de nombreux dossiers d’installation.
De nos entretiens avec l’ASP et le Conseil Régional, il est ressorti que chacun se renvoie la balle quant aux délais de paiement des aides PAC : nous avons proposé que tout le monde se mette autour de la table de manière à ce qu’ils puissent s’expliquer entre eux, et que la situation soit débloquée pour les trop nombreux agriculteurs dont les finances sont en souffrance.
La Région s’est engagée à faire des points d’étape tous les mois sur le traitement des dossiers, dont acte.
Nous avons également évoqué avec la Région notre regret qu’elle ne traite qu’avec le syndicat majoritaire pour définir sa politique d’aide à l’installation, et que celle-ci défavorise l’installation progressive.
Enfin, les représentants de la CR, ainsi qu’un agriculteur du MSE, ont rencontré le Préfet de Région, afin d’évoquer avec lui les causes générales du mal-être agricole et les problèmes structurels que rencontre l’agriculture, et de lui demander de les remonter au gouvernement : Nous avons insisté sur le besoin de changer de modèle agricole : il faut maîtriser les productions et les prix, notamment en sortant des accords de libre-échange, afin que nous puissions vivre avec des revenus dignes.
Nous avons évoqué le besoin de changer le système d’aide à l’installation, afin que les nouvelles générations puissent s’installer dans de bonnes conditions, et que toute personne souhaitant devenir agriculteur puisse être aidée, et regretté que la Région ne nous associe pas à ses travaux sur le sujet.
Nous avons également évoqué la problématique du loup, et notre souhait de le voir déclassé dans la convention de Berne, ce qui semble être en bonne voie, ainsi que le problème des charges pesant sur les agriculteurs.
Nous avons enfin parlé de la nécessité de stocker l’eau de l’hiver pour l’été, ce à quoi le Préfet nous a répondu qu’un plan régional visant à faciliter la création de petites retenues d’eau serait à l’étude, plan dont le principe nous semble très positif, et auquel la CR BFC s’est déclarée prête à collaborer.
