Jeudi 6 octobre, la Coordination Rurale a appelé les éleveurs à venir manifester leur colère lors du Sommet de l’élevage à Cournon (63). Les représentants de la CR19 et de la CR87 n’ont pas manqué cette occasion.

25 ans de salon, 25 ans de sacrifices pour les éleveurs

Le Sommet de l’élevage est un rendez-vous incontournable des professionnels de l’élevage. Tous les maillons de la filière sont présents ; malgré tout, ces filières (lait, viande bovine, viande ovine...) qui ne rémunèrent pas les éleveurs ne se remettent pas en cause et laissent littéralement crever les producteurs à petit feu. La Coordination Rurale de Corrèze et de Haute-Vienne, avec l’appui d’autres délégations régionales de la CR, en ont profité pour rendre des visites courtoises aux différents organismes et structures. Peu à peu, les stands de la Grande halle d’Auvergne se sont couverts d’affiches aux couleurs de la CR. Beaucoup de salariés d’OPA présents ont interpellé les représentants CR, avec parfois du bon sens, mais souvent une mauvaise fois évidente qui a conduit à quelques échanges animés, notamment sur le stand de GDS France : les salariés pensent à tort qu’ils sont chez eux, que ces structures leur appartiennent et, outre le message destiné aux responsables professionnels de ces OPA, la CR leur a bien fait comprendre qu’ils doivent être avant tout au service des agriculteurs. Les CA et présidents des OPA doivent se mobiliser pour mieux soutenir les agriculteurs.

Le ministre n’a pas été oublié

Après un rapide échange avec des représentants syndicaux locaux, Stéphane Le Foll s’est discrètement dirigé vers le stand d’Interbev pour y prendre une collation. Quelques jours après les annonces du plan « Valls », le ministre ne semblait pas vouloir s’éterniser au milieu des éleveurs. Cela n’était pas du goût des manifestants CR qui l’attendaient à la sortie du stand de l’interprofession bétail et viande. Bertrand Venteau, président de la CR87, s’est fait le porte-parole de la colère des éleveurs réunis sous la bannière jaune et a ainsi vigoureusement témoigné au ministre la détresse des éleveurs. L’intervention des représentants des JA et de la FNB, qui considèrent toujours Interbev comme une tribune syndicale, a permis de sauver le ministre qui a pu s’échapper par une porte dérobée sans répondre aux questions légitimes de la CR. Sûrement un échange de bon procédé, entre cogestionnaires d’une politique agricole totalement déconnectée du terrain.

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