Avec vous il est temps d’instaurer l’exception agriculturelle

Au même titre que nos exportations perturbent l’agriculture des autres pays, les importations au sein de l’Union européenne de produits agricoles à prix bradés ruinent nos agriculteurs et incitent au gigantisme des exploitations pour tenter de résister. Que ce soit au sein de l’UE ou dans les pays tiers, l’agriculture ne peut être traitée comme l’industrie dans les négociations commerciales car en plus d’être le socle du développement des populations, elle a pour rôle vital de nourrir les Hommes. Et, à la différence de certains produits industriels, aucun pays, aussi compétitif soit-il, n’est en mesure de produire l’alimentation pour tout le monde. C’est pourquoi, depuis 25 ans, la Coordination Rurale demande l’application du principe « d’exception agriculturelle » placé sous l’égide de l’ONU. À l’image de la culture, l’agriculture est une activité économique si vitale qu’elle nécessite d’être protégée du libre-échange.

Grâce à ce principe, chaque État ou groupe d’États pourrait protéger ses marchés pour organiser souverainement sa propre politique agricole et assurer la nourriture de sa population tout en permettant des échanges de produits basés sur l’équité et les intérêts réciproques. Cette exception agriculturelle détient les clés du développement, de l’emploi, des migrations et donc de l’équilibre social planétaire.