Mais que fait notre gouvernement ? Prônant le libéralisme et refusant de s’impliquer dans la gestion agricole du pays nos politiques ont laissé le champ libre aux transformateurs et à la grande distribution. Voici qu’à présent, ils prévoient de faire signer des contrats pour soit disant soutenir notre agriculture !! Peut être sur la papier mais dans les faits cela ne fera qu’enfoncer une profession déjà mal en point.
C’est de la non-assistance à personne en danger car depuis des années, nos politiques sont alertés sur le malaise agricole, sur les prix non rémunérateurs qui plongent des milliers de familles dans une situation de détresse extrême, sur l'agribashing qui conduit à stigmatiser l’ensemble d’une profession. En réaction ? RIEN, si ce n’est quelques « nous comprenons », « nous savons », « nous allons »... des paroles !
Se rendent-ils comptent que le grenier de la France brûle ? Que l’avenir s’assombrit et risque d’amplifier le malaise ambiant déjà source de bien trop de malheurs. En effet, les suicides d’agriculteurs et les cessations d’activité sont bien une triste réalité que notre profession doit affronter quotidiennement. Et que dire des consommateurs qui subiront directement la baisse de la qualité des produits et de la perte de notre autonomie alimentaire.. Accepterons-nous de perdre ce qui, jadis à fait la grandeur de la France : ses produits issus de son agriculture. À la CR, il est clair que non ! Nous ne voulons pas de fermes usines, des campagnes désertées et des importations issues de pays dont les normes sont bien loin d’être celles que nous souhaitons.
Le constat est simple, l’État mène une politique "agricide". Pour cela, nous les accusons de non-assistance à personne en danger. Les politiques menées ont poussé tant d’entre nous à la mort. Comment appeler ça autrement ? Demain, lorsque nous nous réveillerons, il sera peut-être trop tard. Produire du lait, de la viande, des légumes, des céréales, des fruits cela prend du temps. Nous devons apprendre de nos erreurs.
Consommateurs, vous avez un pouvoir immense, celui de nourrir la bête « mondialisation » qui enrichit les riches ou de soutenir les producteurs locaux. À vous de choisir. Coluche l’a dit « Quand je pense qu’il suffirait que les gens ne les achètent plus pour que cela ne se vende pas ». Il est temps que nous, majorité silencieuse, agissions pour le bien-être des générations futures.
Yohann Quesnel Président CR50
