Organisé le 2 février dernier à la préfecture du Var, le Comité départemental de la chasse et la faune sauvage s’est tenu en présence de Pierre Soubelet, préfet du département. Max Bauer, président de la Coordination Rurale du Var, a également participé à cette rencontre.

 

Dès le début de la réunion, le Préfet a indiqué vouloir apaiser les tensions entre les chasseurs et les agriculteurs du département et a également insisté sur le rôle des réunions, justement organisées pour trouver des solutions et régler les problèmes.

 

La Fédération Départementale des Chasseurs du Var a ensuite présenté les résultats de la campagne 2014-2015 en rappelant les montants des dégâts payés les années précédentes :

  • 2012-2013 : 1 440 236 €
  • 2013-2014 : 1 229 969 €
  • 2014-2015 : 480 259 €
  • 2015-2016 : à ce jour les dégâts s'élèvent à 224 730 €.

 

Un dialogue ouvert entre agriculteurs, chasseurs et les services de l’Etat

Plusieurs sujets ont pu être abordés comme la mise en place de grillage autour des parcelles, les limites de ce dispositif et le risque de repousser les sangliers chez les voisins. Le Préfet a ensuite fait le point sur l’agrainage de dissuasion et affirmé sa volonté d’étendre les mesures prises dans quelques secteurs en 2015-2016. Selon lui, cette pratique correctement réalisée est efficace pour limiter les dégâts.

 

Une fédération de chasse qui ne fait pas d'effort

Parmi les nouvelles mesures proposées, l’extension du tir de nuit du sanglier à d’autres personnes que les lieutenants de louveterie a fortement été contestée par la Fédération de la chasse.

Le Président de la chasse explique que, par cette méthode, le fondement de la loi d’indemnisation des dégâts de grand gibier serait remis en question puisque cette dernière consiste à mettre en place les indemnisations de dégâts agricoles en contrepartie de l’interdiction du tir de nuit. Aussi, si cette mesure est adoptée, le Président de la chasse a indiqué qu’il ne paierait plus les dégâts occasionnés sur les parcelles faisant l’objet de tir de nuit ; une position très contestée par le Préfet. Le Président des chasseurs souhaite tout de même engager une procédure sur l’interprétation de la loi d’indemnisation des dégâts.

 

Autre proposition fortement contestée, la remise en cause pure et simple de l’obligation du carnet de battue et du minimum de 100 ha pour pratiquer en battue la chasse aux sangliers. Face à l’attitude négative du Président de la chasse, consistant à refuser toutes les nouvelles mesures proposées, le Préfet a décidé de clôturer prématurément la réunion.

 

La CR approuve une telle prise de position de la part du Préfet et espère que cela ira dans le bon sens.

 

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