Le 30 août dernier, Max Bauer, président de la Coordination Rurale du Var (CR83), était présent lors de la venue de Stéphane Bouillon, préfet coordonnateur du plan loup au camp militaire de Canjuers.

 

Mauvais comptage des loups = mauvaises décisions nationales

Lors de la visite du camps par les agents de l’ONCFS et après la découverte d’une carcasse de brebis attaquée par la loup dans la nuit, des questions ont été posées sur le nombre de meutes et de loups présents sur le camps. Le garde ne semblait pas connaître le nombre exact ce qui est inadmissible pour la CR83. En effet, comment mettre en place un plan loup efficace pour l’élevage si le nombre exact de loups n‘est pas connu ! La CR83 a demandé au préfet coordonnateur plus de transparence et elle souhaite qu’un protocole fiable soit défini et validé pour déterminer avec précision la population lupine en France. Pour améliorer les opérations de comptage, la CR83 souhaite que des éleveurs accompagnent les agents afin de conforter les données recueillies et d’apporter leur connaissances du terrain. L’ONCFS envisagerait de faire une étude sur le comportement des meutes en fonction du nombre de loup, sauf qu’au vu de la littérature déjà existante et des informations venant de l’étranger, il n’y a pas de temps à perdre inutilement.

 

30 % d’attaques en plus comparé à l’an passé

Un protcole d’expérimentation sous le forme de laboratoire sur le camp militaire de Canjuers a été présenté. Ce protocole permettrait la ré-ouverture des milieux, le développement des équipements pastoraux favorisant la protection des troupeaux et la mise en place d'un système d'alerte à destination des éleveurs. Même si le préfet soutient le projet, les résultats de celui-ci doivent pouvoir être bénéfiques à l'échelle nationale. La CR83 trouve que c’est une bonne idée mais que, sous prétexte d’une expérimentation au sein de l’armée, cela ne doit pas constituer un frein aux décisions futures. Les attaques sont de plus en plus fréquentes et les pertes directes et indirectes sont lourdes, à trop attendre, il n’y aura plus d’éleveurs. Le stress subit par les troupeaux suite à des attaques est très important, tout comme pour les éleveurs qui sont énervés, fatigués et certains pensent même à s’arrêter. Il est plus qu’urgent de retrouver une sérénité sur le problème du loup. Il est intolérable que certains responsables d’associations pro-loup aient des propos diffamatoires et insultants à l’encontre des éleveurs.

 

Des loups de plus en proches des villes

Des décisions doivent être prises en urgence car les loups se rapprochent de plus en plus des villes et donc de la population. Si rien n’est fait, on risque de se confronter au même problème qu’avec le sanglier au niveau de la gestion.

Pour finir, le préfet a souhaité préciser que l’élevage a entièrement sa place et cela a même été précisé dans le titre du plan loup : « Plan national d’actions 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage ». La CR83 a rappelé que la cohabitation entre les loups et l’élevage est impossible et que le pastoralisme est une activité qui permet un équilibre sur la biodiversité.

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