En entendant les annonces présidentielles annonçant, entre autres, le retour du confinement, j'ai été interloqué par la décision de fermer les petits commerces. Une annonce revenant grosso modo à dire à tous ces professionnels : « Coiffeurs, libraires, restaurateurs, fleuristes, vous n'êtes pas essentiels à la société, merci de garder le rideau fermé jusqu'à nouvel ordre ». Mais pourquoi ? Question simple et pourtant, je n'arrive toujours pas à y répondre.

Je tenais donc à apporter mon soutien aux petits commerces. L'État ne vous trouve pas indispensables, sachez que moi si, comme beaucoup d’autres citoyens je pense ! Nous avons besoin de vous. Si je vous avais en face de moi, Monsieur le Président, je vous dirais qu'il faut que vous mettiez un terme à cette discrimination. Aucune étude ne prouve que nous sommes plus en danger dans un petit commerce que dans ces grands supermarchés restés ouverts pour permettre à une vague de consommateurs de faire le plein de provisions. Pâtes, papier toilette, farine et sucre ont une nouvelle fois étaient pris d’assaut... la guerre est là ! Ces mêmes personnes qui, Et quelques jours plus tard, sont venus faire le plein de tout, sûrement pour préparer Noël, avant la fermeture des rayons « non essentiels». En faisant ce choix, Monsieur le Président, vous favorisez inexorablement Amazon, Carrefour, Auchan, Leclerc, McDonald's, Burger King... qui eux, continuent de s'engraisser pendant que les petits meurent. Sachez, Monsieur le Président que nos petits commerces ont fait d'énormes efforts et sacrifices financiers pour protéger les clients ; demandez à vos amis parisiens venus s'installer dans nos campagnes le temps de la crise.

Par ce choix, vous les sacrifiez sur l'autel du Covid.

Nos petits commerces sont la force de notre économie locale. Dans nos campagnes, ils sont indispensables car leur rôle va bien au-delà du simple approvisionnement : ils luttent contre l'isolement des campagnes. Ici, nous n'avons pas de grandes surfaces, nous allons donc devoir aller en ville et nous rendre dans ces nids de contamination légaux. La campagne vous regarde, Monsieur le Président, n'oubliez pas la vôtre…

Jean Philippe Yon Président CR50

 

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