Alarmés par la présence du loup dans notre région, quelques éleveurs adhérents de la CR se sont rendus le samedi 21 octobre après midi à une conférence – débat. Celle-ci a eu le mérite d'être discrètement organisée sur le plateau de Millevaches, pour gentiment sensibiliser la population au retour du loup sur notre territoire. Peu de personnes du monde agricole avaient eu vent de cette journée mais le bouche à oreille a bien fonctionné puisque quelques éleveurs étaient présents.

Une propagande bien rodée

Cette conférence devait être animée par Sylvain Macchi du réseau Férus et responsable du parc du Gévaudan, considéré comme « une usine à loup ». Sauf qu'en Lozère, la situation est déjà inquiétante et les éleveurs exercent une telle pression, qu’il se trouvait donc dans une situation psychologique fragile ne pouvant assumer un débat. Propos de Julien Jemin, directeur du Groupe Mammalogique et Herpétologique du Limousin, qui assura seul le bon déroulement du débat. En introduction, le film « Loup sans frontière », réalisé par Ushuaïa TV en 2010, soi-disant sans parti-pris, qui se révèle être un condensé de mauvaise foi où on ne voit que des éleveurs qui acceptent (avec fatalisme quand même) la cohabitation ! Nous sommes donc très loin de la réalité du terrain avec des chiffres qui sont obsolètes pour 2017.

Ouvrir les yeux sur la réalité

Après quelques questions sans réels intérêts, Yves De Launay, éleveur d’Eymoutiers a démontré que le film diffusé est une propagande ne dénonçant pas les vrais problèmes et conséquences sur les troupeaux. Il a rappelé que les mesures de protections très coûteuses pour les éleveurs n'ont pas d'efficacité, que l'état n'assume pas ses responsabilités et que l’incompétence des agents de l'ONCFS de notre région est à son paroxysme matière d’attaques de loups sur notre territoire. Elie Crouchet, éleveur en Corrèze a rappelé la nécessité de réguler le loup et a posé la question du bien-être animal, quand des dizaines de brebis périssent lors des  d'attaques. Simone Agut a également pu témoigner de ce qu'elle a vécu l'hiver dernier lorsqu’elle a eu 6 brebis égorgées et les conséquences immédiates de cet événement : l’angoisse d'une nouvelle attaque et moins-value des prairies exposées au risque. Elle a aussi évoqué le vide administratif qu'il existe actuellement puisque si il y a des attaques, il n’y a aucun moyen fiable pour vérifier que c'est un loup ou alors des tests à nos frais.D'autres éleveurs présents sont intervenus et ont très bien défendu l’intérêt de l'élevage. Ils ont expliqués pourquoi la cohabitation n'est pas possible.

Des traîtres chez certains éleveurs

Contre toute attente, une minorité d’éleveurs ne vivant pas ou plus de l’élevage, bien formatés au discours pro-loup, on pris à partie un des membres de leur syndicat qui a osé donner une autre vision de la problématique ! Seulement, lorsque nous demandons concrètement : comment se protéger ? On nous explique que nous devons attendre qu'une meute s'installe pour pouvoir agir ensuite ! En d’autres termes, nous devons jeter des brebis dans la gueule du loup pour pouvoir organiser notre défense.Les associations de défense du loup ont trouvé leurs éleveurs pour porter la bonne parole aux autres, mais nous ne sommes pas dupes et nous ne nous laisserons pas berner par leurs balivernes ! Notre présence a dérangé le bon déroulement de cette propagande pro-loup. Certains éleveurs défenseurs du loup et syndicalement opposés à nous n’ont pas hésité à se dresser contre nous qui avons eu le défaut de dénoncer toute cette mascarade. Les membres de l'association Férus pensent que l'environnement et la biodiversité actuel peuvent être améliorés… mais au détriment des brebis et de l'élevage !

Trouver une parade avant qu’il ne soit trop tard

Étant donné que plusieurs indices ont été trouvés sur le limousin, nous allons devoir définir rapidement une stratégie en cas d'attaque pour prouver ou non la présence du loup sur le territoire. Les préfets doivent être alerté et prendre sérieusement en compte le sujet, qu'ils admettent officiellement la présence du loup et trouvent des sources de financement en attendant l'engagement de l'état.

Ouvrons les yeux : le loup est déjà dans la bergerie ! Ce n’est qu’une question de temps pour qu’il fasse son œuvre !

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