Dans le cadre des échanges débutés il y a quelques mois avec plusieurs distributeurs, une délégation de la Coordination Rurale dont Xavier Palous, président de la CR81 a rencontré Michel-Edouard Leclerc le mercredi 2 mars.

La régulation a été le point et l'élément fort de cet entretien. Les promotions augmentent les volumes et tuent les prix de productions, pour le porc en particulier, la CR a fait part de son désaccord sur les promotions qu'elle juge abusives.

Deux intérêts s'opposent : un distributeur joue sur les volumes pour augmenter sa marge lorsqu'il achète peu cher, alors que les agriculteurs se voient de ce fait enfermés dans le rôle de fournisseur de matière première à bas prix.
Le fonds porcin de 100 millions d'euros porté par le syndicat majoritaire est une fausse bonne idée : il sera abondé par les différents acteurs qui cotiseront uniquement sur les produits porcins français, épargnant les importations et les rendant encore plus compétitives.

M.-E. Leclerc nous a affirmé qu'il achète le produit français au prix le plus haut du marché et que 95 % de la viande vendue dans ses enseignes est française.
Pour sortir de cet engrenage, M.-E. Leclerc est convaincu comme la CR que c'est au niveau européen que les syndicats doivent se battre pour obtenir de la régulation. Il juge favorablement le Programme de responsabilisation face au marché (PRM) porté pour le secteur laitier par l'European MilkBoard (EMB, 20 organisations membres dans 15 pays de l'UE), dont l'OPL est membre pour la France. Il faudrait une réelle politique de prix de départ et mettre en place un prix de seuil ou prix "plancher" pour sauver l'agriculture française et sauver notre territoire.

Propos recueillis par Xavier Palous

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