Le 23 septembre 2014, la Coordination Rurale de Franche-Comté a participé à une réunion d'échanges organisée par la DRAAF et l'ARS pour définir conjointement les modalités de la lutte contre l'ambroisie en milieu agricole pour la saison 2015.
Une quinzaine de personnes participaient, issues de la FREDON, la Chambre d’Agriculture, la DRAAF, l'ARS, Interval, la SAS Faivre et la CR. L’ambroisie est une plante annuelle dont le pollen est à l’origine de fortes réactions allergiques. Les principales manifestations cliniques sont des rhinites, conjonctivites, trachéites, avec dans 50% des cas l’apparition de l’asthme ou son aggravation. Le pic de pollinisation survient au mois de septembre. L’ambroisie est une plante très envahissante qui se propage essentiellement du fait des activités humaines (chantiers, déplacements de terre, de matériaux, moissonneuses- batteuses, bennes transport de paille etc.). Importée en France en 1863, dans un lot de semences, cette plante se rencontre en plus grande quantité en Ukraine, Hongrie, Maroc etc. Dans notre région, ce sont 310 communes qui sont aujourd'hui contaminées, essentiellement concentrées dans le Jura (248 communes), pour un total d'environ 530 ha contaminés dont 445 ha de terres agricoles. Lors de la réunion, la discussion s’est portée essentiellement sur : comment reconnaître l’ambroisie, comment diffuser l’information dans les zones non contaminées pour ne pas se laisser envahir (ce qui fut le cas dans le Jura). La lutte est préconisée par fauchage ou arrachage. L'ambroisie ne se développe que si la culture est claire. Dans le cadre du Plan régional santé environnement (PRSE2), les Préfets des quatre départements de la région ont pris des arrêtés rendant la lutte contre l’ambroisie obligatoire par le propriétaire du terrain touché avec sanctions applicables en cas de non respect. L'arrêté relatif à la lutte contre l'ambroisie signé dans le Jura (vous pouvez retrouver cet arrêté dans son intégralité en cliquant ici) prévoit l'obligation que : « Sur les parcelles agricoles en culture, la destruction de l'ambroisie devra être réalisée par l'exploitant jusqu'en limite de parcelle (y compris talus, fossés, chemins, ...) » et en cas de non respect, cela entraînera des poursuites. Un commercial présent à cette réunion, qui travaille quotidiennement aux côtés des agriculteurs, a constaté que les agriculteurs sont à bout et sur les nerfs. Par conséquent, il a souligné qu'il faudrait penser à reconsidérer les obligations et sanctions qui leurs sont imposées un peu partout. Les agriculteurs ne vont plus savoir ce qu'ils doivent faire ou ne pas faire ! La CR estime que les communes sont tout aussi responsables dans la diffusion de l'ambroisie, avec la diminution des cadences de fauchage. Il est essentiel que les bords de la voirie soient fauchés avant floraison, pour éviter toute dissémination.
