Ordres de recouvrer : un agriculteur répond à l’ASP !

 

Vendredi 27 janvier, Jean-François Pelletier, éleveur de bovins allaitants en Saône-et-Loire et administrateur de la CR71, a reçu, comme beaucoup d’autres agriculteurs, un ordre de recouvrer de la part de l’ASP, le sommant de rendre un trop perçu d’ATR au titre de la campagne 2015. Une somme exorbitante à restituer dans un délai d’un mois.

Quelques jours plus tard, les DDT se sont vite empressées d’essayer de réparer cette erreur et de rassurer les agriculteurs : le trop-perçu sera finalement récupéré sur les prochains versements d’aides PAC et non pas à rembourser immédiatement.

Une bourde qui a fait grand bruit et dont les agriculteurs, qui sont pour la plupart dans des conditions économiques déjà très difficiles, se seraient bien passés. Une erreur de plus qui vient s’ajouter aux retards phénoménaux de versement des aides dont les agriculteurs sont victimes depuis plus d’un an !

Une situation inadmissible que Jean-François Pelletier s’est chargé de rappeler à l’ASP en lui envoyant à son tour… un rappel de paiement !

Agence des Services de Paiement Agent comptable Service de recouvrement

  Monsieur l’Agent comptable,

Suite au courrier que vous m’avez adressé en date du 23 janvier 2017 où, selon vos dires, je devrais m’acquitter de la somme de 5628,37 € dans un délai d’un mois et qui constitue une aide que vous m’avez versée et qui serait remise en cause, je vous annonce que je suis dans l’impossibilité de vous rembourser cette somme importante à ce jour.

Toutefois, je vous rappelle que vos services ne m’ont pas réglé une partie de mes aides 2015/2016 et de ce fait, vous demande de me payer l’intégralité de cette somme dont le montant est beaucoup plus élevé que celui que vous me réclamez, le tout bien entendu dans un délai d’un mois. Je ne manquerai alors pas de vous rembourser.

iuogiug Cordialement, JF Pelletier

Une bonne manière de montrer à l’ASP la désinvolture et le manque de respect dont elle a fait preuve. Reste à savoir si ses agents vont se sentir aussi démunis et méprisés que les agriculteurs… Mais le doute est permis.