Monsieur le Préfet,
Le département enregistre depuis quelques jours des températures très froides, mais pas exceptionnelles. Pourtant, nous avons été sollicités par plusieurs agriculteurs qui se trouvent confrontés à des difficultés liées au GNR qui fige dans les cuves et devient inutilisable.
Pareillement, les tracteurs de ces exploitations sont immobilisés, le GNR dans le réservoir figé et le filtre à gazoil rendu inutilisable.
Pour toutes ces exploitations, cette situation a entrainé des surcoûts de remise en marche (changement des filtres) et un surcroît de travail important alors même que les installations concernées par ces difficultés sont toutes équipées de cuves neuves aux normes et ont reçu des livraisons de GNR d'hiver garantit pour supporter des températures jusqu'à -24°C (fourni par nos distributeurs).
La mise en place du GNR a entraîné, pour les agriculteurs des investissements importants et créée une augmentation des charges, le GNR étant bien plus cher que le fioul rouge précédemment utilisé. Les contraintes, notamment de gestion des stocks, devaient nous mettre à l'abri de ce genre de déconvenues et il est inadmissible que nous nous retrouvions aujourd'hui dans de telles situations. Les agriculteurs n'ont pas à porter la charge financière de réparations de pannes dont ils ne sont pas responsables et qui, je vous le rappelle, ne survenaient pas aux cours des précédents hivers rigoureux, dans des conditions climatiques similaires.
Pour expliquer cette situation, il n'y a que deux possibilités : soit le GNR d'hiver annonce des garanties qu'il ne respecte pas, soit certains livreurs, pour augmenter leurs marges, ont procédé à des ajouts d'eau dans les livraisons. Aussi, en tant que représentant de l'État, nous vous demandons expressément d'intervenir sur le dossier.
Dans cette attente, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Préfet, l’expression de notre haute considération.
Franck BAILLYPrésident CR 39
