Il y a bien longtemps que les problèmes qui plombent la filière fruits et légumes ont été identifiés. A plusieurs reprises, avec plus où moins de vacarme, nous en avons fait part à ceux qui sont en charge des affaires de notre pays. Ils les connaissent donc.
L’exonération des charges patronales sur la Main d’œuvre temporaire instaurée au début de l’année 2010, ramenant le coût horaire d’un salarié à environ 10 euros a été une première avancée.
Une même mesure serait appréciée sur la Main d’œuvre permanente.
Néanmoins, notre coût reste d’au moins trois euros supérieur à celui de nos homologues des pays voisins.
Cette distorsion, parmi bien d’autres, notamment celle lié au carcan environnemental qui plombe bien des projets, ne peut être supporté par le producteur.
La CR, depuis toujours, appelle à la mise en place de la TVA sociale. D’un mécanisme assez simple, appliquée sur les produits importés également, elle permettrait de gommer les différentiels de prix qui sont essentiellement générés par les écarts de protection sociale rencontrés dans des pays Européens et au delà.
Dans l’esprit de certain politique, cette idée fait son chemin. Qu’ils la mettent en œuvre sans plus attendre dans cette filière. Notre pays est au bord du gouffre. Les caisses sont vides. Encourageons ceux qui ont encore la volonté d’entreprendre.
Sylvie GirardPatrick Franken
