Les vignes disparaissent mais les distillations continuent

Le 19 mai dernier, à Blasimon, la Coordination Rurale de Gironde a organisé un débat sur les CVO en viticulture. Les nombreux participants ont ainsi pu profiter des témoignages de plusieurs intervenants.

Un constat alarmant : le Bordeaux est bradé !

Bernard Bouchon, Président de la CR33, a fait un constat alarmant : il y a actuellement dans les grandes surfaces des vins de Bordeaux vendus à 1,20 € la bouteille. Ce prix est inférieur au coût de revient du produit, ce qui est inacceptable. De plus, les prix bas dévalorisent l’image des vins de Bordeaux : la majorité des consommateurs se disent qu’un vin pas cher n’est pas bon.
Didier Cousiney, du Collectif Sud Gironde, a rappelé que le collectif s’est créé pour faire remonter le prix du Bordeaux à 1 200 € le tonneau, mais cet objectif est encore loin d’être atteint !

Des organismes inadaptés

Les ODG (Organismes de Défense et de Gestion) ne sont plus représentatifs puisque, selon Daniel Fénélon, Président du Collectif des Viticulteurs Inter-Appellations, les viticulteurs ne se déplacent plus pour assister à des réunions dont la sortie est préparée d’avance.
Quant au CIVB (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux), il a failli à ses missions de régulation du marché et de promotion des vins, sans compter que son opacité gêne les viticulteurs.

L’interprofession et les CVO

Audrey Vitu, juriste, est intervenue sur l’aspect règlementaire des CVO et des interprofessions. La CR demande à siéger au sein des interprofessions depuis l’obtention de sa représentativité (en 2001), ce que la FNSEA a toujours refusé. Outre le non respect de la pluralité syndicale, il existe un énorme problème de transparence : les agriculteurs paient des CVO importantes sans avoir un quelconque droit de regard sur leur utilisation. Les interprofessions sont des outils utiles, sous réserve qu’elles soient réellement mises au service de l’ensemble de ses contributeurs, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Cela explique la scission entre les viticulteurs et le CIVB, de plus en plus contesté.

Au terme de cette réunion très animée et enrichissante, l’assemblée s’est adressée à M Château, représentant du CIVB, présent en lui exprimant son souhait d’un CIVB à la gouvernance rénovée et pluraliste, d’un CIVB utile  aux viticulteurs et d’un CIVB avec une gestion transparente.

Contact presse :
Bernard BOUCHON – 06 74 40 49 79

 

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