Le Président du Conseil Général confirme son opposition à la reconversion en terres agricoles de parcelles de la lande qui n’ont jamais eu de vocation forestière. Ses arguments sont un peu olé olé !
Monsieur Emmanuelli caricature la situation en faisant un raccourci inexact : « défrichement = maïs ». La Coordination Rurale des Landes rappelle qu’aujourd’hui dans les sols sableux d’Aquitaine, le maïs grain représente moins de la moitié de la surface cultivée. Le maïs est néanmoins une plante essentielle dans la rotation des cultures, c’est la culture qui apporte le plus de matière organique pour la fabrication de l’humus du sol. Il n’y a pas de maïs OGM en France alors que nos étals sont envahis de jambon Serrano dont les animaux sont engraissés avec des cultures transgéniques.
Les parcelles défrichées ne sont pas éligibles aux aides PAC, alors que l’Etat finance le reboisement des parcelles détruites par la tempête et les scolytes : il y a là une économie à faire pour la collectivité en période de crise.
Les agriculteurs qui souhaitent défricher se passeront donc d’aides et ne souhaitent qu’une chose : vivre du fruit de leur travail et donc de prix rémunérateurs. Aujourd’hui, le prix du maïs n’est pas élevé, il est au même niveau qu’en 1983 !
Coté emploi et création de valeur ajoutée, il n’y a pas photo, entre une parcelle de lande humide qui produit occasionnellement du bois de qualité médiocre et les 30 cultures différentes maintenant présentes dans la région.
