Le 19 mai 2022, des élus de la CR87 ont été reçus par la direction régionale de l’Office français de la biodiversité (OFB), en présence du directeur de la DDT et du chef du service économie agricole de la DDT.
Ce rendez-vous, demandé par la CR87, avait pour objectif de faire valoir nos positions concernant les contrôles de l’Office sur notre département. En effet, les remontées de terrain de nos adhérents, démontrent qu’ils ont souvent le sentiment d’être agressés lors de ces visites de vérification sur leurs exploitations.
Les dirigeants de l’OFB sont des fonctionnaires obéissant aux ministres de l’Agriculture et de l’Environnement. Aussi, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils reconnaissent des erreurs de leur établissement ou de leurs agents.
Au cours de cette rencontre, nous avons démontré que les paysans hauts-viennois sont des acteurs responsables et constructifs, y compris dans la préservation de la biodiversité, que leur activité dépend de la nature et qu'ils sont les premiers impliqués. Nos paysans sont légitimes et portent des propositions concrètes car directement concernés par les mesures bureaucratiques et non-efficaces.
La CR87 a insisté sur l’importance d’apaiser les contrôles, que ceux-ci soient pleinement justifiés et pas motivés par une dénonciation anonyme, afin de garantir les droits de chacun et la sécurité de tous.
L’attitude de certains contrôleurs sur le terrain est inadmissible (main sur les armes de service, pressions, violences verbales, etc.). Ce n’est pas systématique, mais c’est tout de même une remontée récurrente des agriculteurs sur le terrain.
Les paysans ne sont pas de criminels et au regard de la complexité du droit de l’environnement, la prévention est indispensable et le droit à l’erreur doit être pris en compte.
Concernant les pratiques de délation : l’OFB nous a affirmé que leurs agents ne se déplaçaient pas lorsque la dénonciation était anonyme ! Permettez-nous d’en douter !
Les élus ont également souhaité aborder les problèmes rencontrés par des paysans lors des remises en état ou curage de fossés. Cela relève du bon sens paysan afin de limiter la propagation des parasites au sein des troupeaux.
En cette période de semis de maïs, les dégâts de sangliers et de corvidés (corbeaux, choucas des tours...) sur les cultures ont été évoqués. Cela devient un réel fléau sur certains secteurs et les paysans souhaitent une vraie régulation pour éviter les pertes financières liées aux semis de maïs détruits. La présence insupportable du loup sur notre territoire et les moyens de protection ont aussi fait partie des échanges !
Nous avons rencontré l’OFB et nous avons prévenu qu’au prochain excès de zèle ou abus de pouvoir, la meute CR87 sera présente !
Pierrick Gouteron
Président de la CR87
