Le 8 octobre dernier, la Maire de Rilhac Rancon en Haute-Vienne a pris un arrêté interdisant l’utilisation des produits phytopharmaceutiques sur le territoire de sa commune à moins de 150 m de toute parcelle comprenant un bâtiment professionnel ou à usage d’habitation.
Les agriculteurs français en ont assez d’être montrés du doigt ! Il est totalement abject de faire croire aux consommateurs et aux riverains qu’ils sont à l’origine de tous les maux de notre société. L’ensemble des produits phytosanitaires sont homologués et les agriculteurs respectent leurs conditions d’utilisation. Ils reçoivent une formation dédiée à ce sujet et se servent de matériels de plus en plus précis. En cela, il n’y a aucun débat sinon une volonté affichée de répandre la peur, la méfiance et d’opposer la population.
Stop à l'agribashing
Le contexte économique et social est extrêmement difficile pour les agriculteurs, avec des suicides qui se comptent par centaines chaque année. La Coordination Rurale de la Haute-Vienne ne peut accepter une stigmatisation de plus de la profession par le 1er magistrat d’une commune rurale et qui plus est, outrepasse ses droits avec un arrêté illégal. Prendre une telle décision aussi radicale, sans concertation avec le monde agricole, relève du mépris et d’un manque cruel de respect envers des hommes et des femmes qui nourrissent quotidiennement les populations.
Rappelons aussi que la Haute-Vienne est le département de Nouvelle Aquitaine qui utilise le moins de produits phytosanitaires, moins de 0,7% des achats de toute la région ! Il serait intéressant de connaître les quantités de produits épandus par les agriculteurs sur la commune de Rilhac-Rancon et celles qu'utilisent les habitants chez eux...
La CR87 restera inflexible
La position de la Coordination Rurale 87 restera intangible sur ce sujet car les agriculteurs n’ont rien à se reprocher. Notre agriculture est vertueuse et sanitairement irréprochable, en conventionnel comme en bio !
En cette période pré-électorale, Mme la Maire a semble-t-il choisit la facilité pour pêcher de nouvelles voix, plutôt que de s'attaquer aux vrais problèmes comme l'approvisionnement 100% local des cantines ou l'artificialisation des sols, par exemple...
Emilie Pons – Présidente de la CR87
