Alors que l’autorisation d’utilisation du glyphosate en Europe expire fin juin, la décision concernant son renouvellement a une nouvelle fois été repoussée. La CR 47, favorable à son maintien sur le marché, dénonce l’acharnement des lobbies écologistes à l’encontre de ce produit qui a, au contraire, constitué une avancée majeure pour l’agriculture.


L'usage du glyphosate a permis une adoption plus rapide de techniques d'agriculture de conservation comme le non-labour, avec peu de travail du sol, diminuant ainsi très fortement les phénomènes d'érosion et de coulées de boue. Il permet une destruction efficace des adventices ou des repousses présentes lors de l'application, sans effet sur la culture suivante et avec un coût réduit.


De plus, le non-travail du sol et le fait de laisser les résidus de la culture précédente au sol limitent les effets négatifs du glyphosate (un pesticide est d'autant plus vite dégradé qu'il est exposé au soleil et à un milieu riche en micro-organismes) et permettent d'améliorer le taux de matière organique du sol. Au Brésil, l'adoption du glyphosate a eu un effet neutre, voir positif, sur la biodiversité dans les champs.


Ces effets négatifs ne sont pas avérés aux doses auxquelles il est utilisé. Pour preuve, le 16 mai dernier, une évaluation de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) concluait qu'il était « peu probable» qu'il ait un effet cancérogène.


De plus, rappelons que l'usage agricole de produits phytopharmaceutiques est très rélgementé et que chaque agriculteur est contraint à une formation obligatoire (Certiphyto) et soumis à de nombreux contrôles de la part des services de l’État.


La CR 47 rappelle enfin que le retrait du glyphosate du marché européen entraînerait une perte de compétitivité et une nouvelle distorsion de concurrence pour nos agriculteurs. Son non-renouvellement, basé sur des données très légères, serait alors une décision de complaisance à l’égard des lobbies écologistes et lourde de conséquences pour les paysans.


Patrick FRANKEN,
Président de la Coordination Rurale 47



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