La CR87 a clôturé ses rencontres avec les nouveaux députés du département, vendredi dernier avec Sophie Beaudouin-Hubière à sa permanence parlementaire de Limoges. Bertrand Venteau lui a présenté le syndicat, son mode de fonctionnement et le fait que nous allions être représentatifs en décembre. Nous lui avons rappelé que notre objectif est de continuer à rendre service et de protéger les agriculteurs. Nous sommes indépendants de toutes structures économiques et politiques et nous finançons notre journal avec nos propres deniers. Mme la Députée nous félicite concernant notre façon de communiquer et se dit libre de tout aborder également.

Les élections chambre d’agriculture approchent, mais cependant nous restons inquiets quant à l’avenir et les outils mis à la disposition des agriculteurs : la nouvelle PAC, l’ICHN avec son zonage pas clairement défini, une incertitude totale sur les prix et les États Généraux de l’Alimentation (EGA).

Sophie Beaudouin-Hubière souligne que les EGA locaux ont été instaurés pour ne pas traiter l’agriculture de façon « parisienne ». Dans ce cas, pourquoi les projets innovants du département, tels que le marché au cadran ou encore le projet « En direct des éleveurs » n’ont pas été mis en avant ? Elle est favorable à une société équitable et souhaite une répartition bien menée. Nous rappelons que les coopératives doivent conserver les fondamentaux et les inter professions qui n’existent qu’en France, financées par les CVO, laissent planer une certaine inquiétude sur la fixation des prix payés aux producteurs !

Nous soulignons également que la Coordination Rurale prône l’exception agriculturelle depuis 1992 et que le Ceta reste un gros point noir pour l’avenir de notre agriculture française. Pas de concurrence possible entre l’Union européenne et les États-Unis. Nous devons nous protéger car nous n’avons pas les financements pour lutter.

La grande loi sur l’agriculture doit être proposée au 1er semestre 2018. Sophie Beaudouin-Hubière nous propose de nous associer aux discussions dès que le texte de loi sera sorti et reviendra vers nous pour connaître nos positions.

Nous avons également abordé les dysfonctionnements de certains organismes censés être au service des agriculteurs, tels que la MSA ou l’ASP et revenir sur notre demande d’ouverture d’une commission d’enquête sur l’argent de la PAC. Mme la Députée a confirmé ce que nous soupçonnions déjà, c’est-à-dire que l’argent ne s’était pas perdu entre l’Europe et la France, mais que le gouvernement l’avait utilisé pour d’autres causes, dans la plus totale illégalité.

Emilie Pons-De-Launay a aussi évoqué le problème du loup dans notre région. Des éléments probants laissent à penser que dans deux ans, les éleveurs vont devoir faire face à de gros problèmes de prédation. Le plan Loup sera voté en début d’année, mais ne répond pas aux attentes des éleveurs (mesures de protection inefficaces et beaucoup trop coûteuses) et n’est pas favorable pour la sauvegarde du pastoralisme. Nous demandons le changement de statut du loup dans la convention de Berne, qu’il ne soit plus protégé et la mise en place de brigades « Loup ».

Comme ses homologues, Sophie Beaudouin-Hubière nous a paru très soucieuse de notre point de vue sur l’ensemble des sujets que nous avons abordés. Les échanges ont été vifs et sans langue de bois où chacun a pu exposer librement son opinion.

A la CR87, les agriculteurs sont 100 % bénévoles, indépendants et ont une liberté d’expression qu’ils entendent bien conserver.

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