Le 11 septembre dernier, lors du Conseil Spécialisé horticole de FranceAgriMer, les représentants des professions de la filière ont eu la primeur des résultats de l’Observatoire structurel de l’horticulture et de la pépinière. Aux dires de cette présentation et du communiqué de presse qui a suivi la santé économique des entreprises du secteur s’améliore et la confiance plafonne à des altitudes jamais atteintes. Certes, le communiqué fait état de quelques « taches » sur cet optimisme immaculé.

Au regard des chiffres de synthèse publiés sur le site de FranceAgriMer (les résultats exhaustifs seront disponibles plus tard) on constate que les « taches » sont non seulement bien visibles mais qu’elles paraissent indélébiles, pour ceux qui font l’effort de regarder la vérité en face.

Jugez plutôt ! Baisse continue du nombre des entreprises. Sur la période 2015-2017, 5 % des exploitations ont disparu soit 370 entreprises. Depuis 2013 c’est 846 horticulteurs et pépiniéristes qui ont été effacés. Désormais il ne reste que 3300 entreprises dans le secteur. Baisse des chiffres d’Affaires cumulés. Une baisse plutôt faible mais une baisse tout de même. Les surfaces de production, elles aussi font grises mines. 509 ha perdus entre 2015 et 2017. Enfin l’emploi (ETP) s’enfonce méthodiquement. 1 627 emplois perdus sur la période 2015-2017 et près de 3 000 si l’on remonte jusqu’en 2013.

Et encore, il a été procédé à la réintégration de certaines catégories de producteurs (bulbiculteurs et pépinières fruitières) dans les calculs. Sans cela les chiffres auraient été pires.

Les plus optimistes se demanderont où se cache l’amélioration dont il est question en début d’article. Elle existe ! En effet, les grandes entreprises de la filière se portent mieux, leur nombre se stabilise et elles font des projets d’avenir. Quant aux autres, tous les autres, à l’exception de la section horticole de la Coordination Rurale qui s’en soucie ?

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