Aujourd’hui, une énième réunion sur les compensations économiques liées aux Zones de non-traitement (ZNT) riverains était organisée par le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Cette fois, la Coordination Rurale (CR) et France Grandes Cultures (FGC) ont refusé d’y participer, marquant ainsi le refus du monde agricole de se voir imposer une mesure qui n'est, à ce stade, fondée sur aucune connaissance scientifique.

La CR et FGC ne cessent de le rappeler, les ZNT constituent une aberration. Même l’actualité le prouve : d’un côté on restreint des surfaces très productives, de l’autre on ouvre les jachères. En outre, les propositions que nous avons entendues lors des précédentes réunions sur ce sujet sont proprement absurdes : une compensation prise dans le budget de la PAC reviendrait à prendre à certains agriculteurs pour distribuer à d'autres. C'est donc une tromperie inacceptable ! Quant à la proposition du ministère de financer uniquement des semences de fleurs, elle a paru à tous en complet décalage, d'autant que la CR a insisté sur l'impact économique désastreux de ne pas pouvoir cultiver tout en conservant ces charges sur les ZNT. Financer une si petite partie des charges supplémentaires ne peut pas s'appeler une compensation !

« Accepter les ZNT revient à mettre son bras dans une prise de force, ça n'aura pas de limite », s’insurge Damien Brunelle, vice-président de la CR et président de FGC. « En refusant de participer aux réunions, nous continuons à montrer notre opposition et à nous battre ! »

La CR rappelle qu'il convient de réformer le code de l'urbanisme afin d’intégrer les ZNT riverains à la charge des promoteurs et des nouvelles constructions. Les communes et intercommunalités, en autorisant la construction dans les zones agricoles dans le Plan local d’urbanisme (PLU), sont responsables et doivent assumer les conséquences de leurs choix. Pour la CR, des solutions sont donc possibles. « Les ZNT riverains sont une bonne occasion pour le ministre de l’Agriculture de nous prouver sa volonté d’agir », conclut Damien Brunelle.

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