Le nouveau Préfet de la Haute-Vienne a dû se plier à la traditionnelle visite d'exploitation qui accompagne toute nomination dans ce département. La CR87 a été conviée à cette rencontre mais tous les participants n'ont, semble-t-il, pas apprécié sa présence.

Une belle image de notre profession, mais quelque peu déformée

Les représentants de la Chambre d'agriculture et de la FDSEA87 ont voulu montrer au nouveau préfet toute l'importance du secteur agricole dans le département. Comme à l'accoutumée, ils n'ont pas manqué de faire l'amalgame 'agriculteur / filière' et ont témoigné de leur vision passéiste d'une agriculture qui doit être aidée pour fournir la filière à bas prix. Ils ont taillé la part belle aux productions de qualité en oubliant de dire que celles-ci ne sont pas rémunérées, ce qui donne aux agriculteurs de feue la Région Limousin le plus faible revenu de France.

Le syndicalisme majoritaire au garde-à-vous

Tout avait été bien organisé pour que les représentants de la CR87 ne puissent asséner quelques vérités devant le Préfet. En effet, le discours de la FDSEA les a ulcérés, sans qu'ils ne puissent dire qu'il est honteux de mettre en avant une filière qui ne rémunère pas les éleveurs. Lorsque J.M. Delage s'est plaint au Préfet de l'accumulation de normes et de réglementations, Bertrand Venteau n'a pu se taire et a rétorqué : « Si les agriculteurs croulent sous le réglementaire, ce n'est pas seulement à cause de l’État ou de l'Europe, mais aussi de la FNSEA qui co-écrit et co-signe tout et n'importe quoi dans ce domaine ! ». C'est la seule intervention qu'il ait été permis de faire à la CR87, dont les représentants se demandaient  si leur présence était désirée. Heureusement, le Préfet ne semble pas tomber dans ce jeu de dupes et a d'ores et déjà prévu une audition avec la CR87 pour la mi-février.

Une oie en cadeau à Jean-Marie Delage

Dans ce contexte tendu, nos représentants ont remis une oie à J.M. Delage afin de lui signifier l'aberration que représente, à leurs yeux, le vide sanitaire proclamé par S. Le Foll avec le consentement de D. Grassiet, président de la Chambre régionale d'agriculture ALPC,mais surtout administrateur d'euralis, coopérative qui va effectuer  sa restructuration grâce aux fonds publics  alloués  par l'état dans le cadre des mesures liées  à  la grippe aviaire. Une nouvelle fois, le principe de précaution a été appliqué sans en évaluer les conséquences pour les éleveurs de palmipèdes. Sans revenu pendant 6 mois, c'est encore plus inacceptable d'envisager de leur imposer de nouvelles normes de bio-sécurité. En sera-t-il de même en Hongrie ?

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