Les sénateurs ont adopté, ce lundi 7 décembre, un amendement au projet de loi de Finances concernant un avantage fiscal accordé aux agriculteurs qui supprimeraient l'utilisation du glyphosate de leur exploitation agricole.

Cet avantage fiscal se ferait sous forme de crédit d’impôt temporaire de 2 500 euros pour tous les agriculteurs qui s’engageraient à ne plus utiliser le glyphosate à partir de 2021, au plus tard 2022. D’après le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, cette aide représenterait une enveloppe d’une centaine de millions d’euros.

« Cette aide gouvernementale anticipe l’arrêt programmé du glyphosate en 2022. Si on se souvient bien, l’Europe a pris la décision en 2017 de prolonger de 5 ans l’utilisation possible du glyphosate » explique Jacques Lamiot, président de la CR27, « le combo de ce crédit d’impôt et de l'aide aux agroéquipements peut être bénéfique pour certains d’entre nous mais pas pour tous. Il ne faut pas oublier que, pour l’instant, aucune alternative n’a pu être proposée aux utilisateurs de glyphosate. En tant qu’agriculteur, il est parfois difficile de se résigner à vivre de ces aides. Notre combat, nous ne l'oublions pas, est celui d’un prix rémunérateur. Grappiller à gauche et à droite nous tient la tête hors de l’eau, mais pour combien de temps ? Le nombre de nos collègues diminue chaque année, cette politique "d'aides en aides" en est aussi la cause. Nous attendons de nos politiques des décisions courageuses pour qu’enfin l’agriculture redevienne rémunératrice et donc attractive pour les jeunes. Notre avenir alimentaire en dépend ».

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