Nous y sommes ! Les différents seuils de l’assurance récolte viennent d’être validés, et comme le dénonce la Coordination Rurale (CR) depuis le début des échanges sur le projet, c’est un total désengagement de l’État qui abandonne les agriculteurs français face aux aléas climatiques.

Ces derniers temps, il est régulièrement abordé la souveraineté alimentaire, mais comment y arriver sans donner les moyens aux agriculteurs de produire et ainsi nourrir la population ? Les récents aléas climatiques que le pays connaît devraient servir de leçon et l’État devrait mettre les moyens pour les prévenir et en protéger les cultures. Surtout que la garantie de prix rémunérateurs pour les agriculteurs, toujours pas à l’ordre du jour, constituerait en elle-même la meilleure protection contre les aléas climatiques en leur permettant de constituer des réserves.

« Par ce qui vient d’être voté, l’État impose indirectement l’assurance multirisque climatique privée aux agriculteurs », s’insurge Florence Gillotin, représentante de la CR au Comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA). « Avec un déclenchement de la solidarité nationale dès 30 % de pertes pour l’arboriculture et les prairies, et 50 % pour les grandes cultures et la viticulture, et une indemnisation à hauteur de 45 % pour les non assurés, beaucoup vont rester sur le bas-côté de la route. Cette réforme est une véritable déception. » 

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