Tereos vient de modifier son dispositif lié au respect des engagements coopératifs. Pour l’emblavement 2020, un planteur qui n’honorerait pas la totalité de ses engagements (baisse de surface) se verra pénalisé très très lourdement.

Les nouvelles pénalités peuvent être plus importantes que le prix betterave payé aux producteurs. Prenons l’exemple d’un contrat d’engagement de 1000 T, si l’agriculteur ne livre que 600 T il se verra appliquer une pénalité de 6 400 €. Ce barème de pénalités, très excessif, ne semble pas conforme aux statuts de la coopérative.

« Pour les betteraves que nous allons semer au printemps, nous connaissons déjà le barème des pénalités, mais on ne sait toujours pas à quel prix nous allons êtres payés pour 2019 et encore moins pour 2020. J’ai le sentiment qu’on me force à travailler à perte ! On veut bien soutenir la coopérative en cas de difficulté mais on ne peut pas ruiner nos fermes pour maintenir l’outil industriel ! » conclut Damien Brunelle, membre de la CR des Hauts-de-France et secrétaire général de France Grandes Cultures.

La conséquence de cette annonce ? Les planteurs ne cherchent plus à produire moins de betteraves mais veulent tout simplement quitter la production. Pour la pérennité de nos exploitations, mais également pour celle de la coopérative, nous, planteurs, ne pouvons accepter de telles conditions contractuelles.

L'industrie agro-alimentaire n’a aucune raison de payer le sucre à sa juste valeur dans un marché où les producteurs sont condamnés à produire à n'importe quel prix. C’est la logique de base du marché, le fondement sur lequel notre économie est construite. Pour le vérifier, il n’y a qu’à se mettre à la place des acheteurs de sucre... En revanche, s'ils savent qu'ils ne trouveront plus de sucre de manière assurée, ils seront obligés de revoir leur prix.

Tereos doit revoir sa stratégie et urgemment !

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