La section Fruits et Légumes de la Coordination Rurale a voulu apporter son point de vue au député Olivier Véran, rapporteur du projet de loi de financement de la sécurité sociale, sur la taxation des nectars de fruits au titre de la contribution sur les boissons sucrées.

Les nectars de fruits s'acquittent de 7,53 €/hl car ils contiennent des sucres ajoutés. En effet, les fruits concernés ne peuvent être produits en jus (car contenant trop de pulpe) et ils sont donc nécessairement dilués. La boisson obtenue contient des sucres naturels, mais l'ajout de sucre complémentaire est nécessaire pour la qualité gustative du produit. Plus le fruit est sucré, moins le transformateur rajoutera de sucre. Généralement, sur les fabrications artisanales, l'ajout de sucre est de l'ordre de 3 à 4 %.

Alors que pour un soda, qui n'est constitué que d'un mélange d'eau, d'arômes et de sucre gazéifié, le produit initial ne contient pas de sucre et la boisson finale en contient 120 gr/l. Les nectars de fruits sont des boissons à base de fruits frais, qui sont juste pressés. Les autorités s'inquiètent de la faible consommation de fruits et légumes. La consommation de nectars de fruits apporte, tout comme celle des jus de fruits, des nutriments importants pour l'équilibre alimentaire.

C'est pourquoi, la Coordination Rurale souhaite que soit modifiée l'assiette de la contribution des boissons sucrées afin de permettre aux nectars de fruits d'échapper à cette imposition lourde pour les produits artisanaux.

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