Dans le cadre du plan de sortie du glyphosate, l’Anses a publié, le 9 octobre dernier, les résultats de son évaluation sur les alternatives non chimiques à l’utilisation du glyphosate.

Dans son étude, l’Anses a révélé que dans certaines situations le glyphosate peut être remplacé par d’autres pratiques comme le désherbage mécanique ou la mise en zone enherbée entre les rangs de vignes ou des vergers. En revanche, elle a également mis en évidence certaines impasses techniques ou des procédés qui auraient un impact trop important sur les exploitations agricoles sur le plan économique.

 

Qu’en est-il pour la viticulture ?

Selon la localisation des parcelles et l’application souhaitée, il y a plusieurs cas de figure : • interdiction d’utilisation du glyphosate entre les rangs de vignes : l’alternative est le maintien de l’herbe ou le désherbage mécanique ; • utilisation autorisée dans les situations où le désherbage mécanique n’est pas réalisable : vignes en forte pente ou en terrasses, sols caillouteux, vigne-mères de porte-greffes ; • restriction de la dose annuelle maximale autorisée à 450 g de glyphosate par hectare, les applications étant limitées à 20 % de la surface de la parcelle, soit une réduction de 80 % par rapport à la dose maximale actuellement autorisée.

 

Et pour l’arboriculture ?

Tout comme la viticulture, il y a plusieurs possibilités : • Interdiction d’utilisation du glyphosate entre les rangs d’arbres fruitiers : l’alternative est le maintien de l’herbe ou le désherbage mécanique ; • utilisation autorisée dans les situations où le désherbage mécanique n’est pas réalisable : récolte mécanique des fruits au sol (noix, pommes à cidre…) ou productions de type buissonnant (noisetier, petits fruits) ; • restriction de la dose annuelle maximale autorisée à 900 g de glyphosate par hectare, les applications étant limitées à 40 % de la surface de la parcelle, soit une réduction de 60 % par rapport à la dose maximale actuellement autorisée.

Cependant, pour la Coordination Rurale, ces recommandations soulèvent des questions comme l’établissement des parcelles où le désherbage mécanique est impossible par la présence de cailloux ou dans des zones difficiles d’accès. Les agriculteurs devront-ils estimer librement les impossibilités ou une carte nationale sera-t-elle réalisée par l’Anses ?

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