En attendant la mise en place d’Organisations de producteurs (OP), les négociations entre planteurs de betteraves et industriels resteront, cette année encore, régies par une commission mixte. Vendredi 10 juillet 2020, avait lieu le dépouillement de l’élection de ses membres. Avec un taux de 80 %, l’abstention sort grande gagnante de cette élection ; et grande nouveauté : le pluralisme fait son apparition au sein de cet organe de négociations entre industriels et planteurs.
La Confédération Générale des Planteurs (CGB) évite la déroute
La CGB, qui était jusque-là l’unique interlocuteur de l’industriel dans cette commission, a évité de justesse la déroute. En passant de 100 % à 38 % des voix, elle conserve huit sièges sur les douze attribués aux planteurs. Les producteurs candidats sous l’étiquette « Avenir Sucre », nom de l’OP en constitution, ont obtenu 33,7 % des voix et quatre sièges au sein de la commission mixte. Enfin, un collectif de planteurs qui faisait office de troisième liste a quant à lui recueilli 28,3 % des voix, sans obtenir de siège.
Le début du pluralisme dans la représentation professionnelle !?
Depuis le précédent accord interprofessionnel de 2017, des élections sont mises en place pour élire les membres de la commission mixte. Cette année, de nombreux planteurs étaient présents sur les différentes listes, signe qu’ils sont de plus en plus nombreux à ne plus se sentir représentés par la CGB. Pour la Coordination Rurale, c’est un grand pas vers le pluralisme syndical, mais il reste encore du chemin et surtout des verrous à faire sauter. Jusqu’à quand les membres de l’Association Interprofessionnelle de la Betteraves et du Sucre (AIBS) se refuseront-ils de se doter d’une véritable représentativité des producteurs ?
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