Nous avons été alertés par un adhérent du Sud de la France qui, à l’occasion de la fête des mères, a fait parvenir un chargement de fleurs coupées au marché de Rungis. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque les commissionnaires firent savoir qu’ils étaient dans l’obligation de brader les fleurs eu égard à leur qualité. Stupeur du producteur qui avait livré de la qualité supérieure. Après quelques coups de fil, il s’avère que les choses pourraient être plus complexes qu’il n’y paraît. Quelques jours avant la fête des mères c’est le rush des poids lourds sur le pavillon des fleurs. Les arrivages se suivent sans interruption. Pour déballer, il faut faire vite. L’affluence étant au maximum on peut imaginer qu’il y a recrudescence de main-d’œuvre. Or, depuis quelques mois, la Semmaris a confié le déchargement des camions à des prestataires extérieurs. Selon certaines sources, le nombre des personnes assignées à cette tâche serait resté le même. On imagine les conséquences d’une telle erreur. Si, effectivement le nombre des personnes affectées au déchargement des camions est resté identique aux journées d’arrivage classiques, il paraît évident que plusieurs livraisons ont souffert. Si les fleurs fraîches sont restées en rade toute une journée, l’explication est toute trouvée. Nous poursuivons nos investigations pour connaître le fin mot de l’histoire. En effet, si l’explication d’un déchargement tardif est compatible avec la baisse de qualité de la marchandise il reste quelques points d’ombre. Notamment, savoir pourquoi ce camion en particulier, est-il resté en rade ? En tout état de cause cet exemple illustre les problèmes de la filière. Les EGA exigent des producteurs français qu’ils montent en gamme. À quoi bon ?! Une telle nonchalance aurait-elle été tolérée s’il avait s’agit de denrées comestibles ? Bon nombre d’intervenants de la filière manquent cruellement de sérieux, mais il est toujours plus facile de stigmatiser les producteurs.

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