Depuis le début de l’année 2021, les cours des engrais azotés sont en augmentation constante, et on observe ces derniers jours des prix multipliés par un facteur 2 à 3 par rapport à l’année dernière. France Grandes Cultures (FGC) fait part de sa très grande inquiétude concernant le risque de pénurie d’engrais azotés pour les premières fertilisations du début d’année 2022.

Agritel, la société experte en stratégies des marchés agricoles, décrit pour le média Plein Champ une situation extrêmement tendue sur le marché de l’engrais, avec un risque de pénurie en raison d’une hausse des prix du gaz, indispensable à la fabrication d’engrais azoté. Cependant, la fermeture de certaines usines de fabrication d’engrais nous interroge : assistons-nous à un mouvement spéculatif, où encore une fois, l'augmentation du prix du blé est l'occasion d'augmenter celui des engrais ?

Ainsi, FGC demande donc au ministre de donner des garanties : - Faire preuve de transparence sur les réelles capacités de production des usines françaises et européennes, ainsi que sur celles de nos partenaires commerciaux afin de limiter les mouvements spéculatifs ; - Faire suspendre les taxes anti-dumping sur les engrais azotés, afin de limiter la hausse des coûts pour les agriculteurs européens en attendant une situation plus pérenne ; - Si cela est nécessaire, faire intervenir l’État pour sécuriser la production nationale et les importations d’engrais azoté, et assurer la priorité logistique de cette ressource stratégique.

Une fois de plus, la trésorerie des agriculteurs va devoir s’adapter aux mouvements spéculatifs et aux soubresauts des marchés, faute d’une vision stratégique et souveraine de l’agriculture et de l’alimentation. Les agriculteurs ont besoin de connaître au plus vite la situation réelle concernant les approvisionnements en engrais azoté, ainsi que les actions envisagées par l’État pour faire face à ce risque de pénurie s’il est avéré.

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