Retour sur le conseil de bassin viticole « Sud-Ouest » du 11 octobre 2017, où Christian Montelieu (32) représentait la Coordination Rurale.

La récolte du Sud-Ouest dans la tendance nationale

Au 1er octobre,  la production française serait en baisse de 19 % par rapport à 2016/2017 et à 18 % par rapport à la moyenne quinquennale. Pour le bassin Sud-ouest, la baisse est estimée à 20 % par rapport à 2017 et 4,8 % par rapport à la moyenne quinquennale. Suite aux gelées du printemps, les vignobles de l’Aveyron et du Lot enregistrent une récolte historiquement basse. Les vignobles de Fronton et de Gaillac ont également été fortement touchés. Dans le Gers, la récolte est estimée à 1.62 million hectolitres contre 1.9 million hectolitres lors de la campagne précédente (-15%). Les vendanges ont pu cependant se dérouler dans de bonnes conditions. Les sorties de chais et les transactions s'en sortent plutôt bien et les prix se sont maintenus à un bon niveau.

Au niveau européen, la tendance est à la baisse avec 36,9 millions hl en France, 35 millions hl en Espagne et 40 millions hl en Italie.

L’Etat et la Région mobilisés au soutien des viticulteurs

Un point détaillé a ensuite été fait sur les mesures d’accompagnement immédiates, notamment les conditions de dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti (TFNB) et la possibilité de bénéficier d’un allègement de charges sociales ou bancaires. Cependant, le Gers ne semble pas être concerné par cette possibilité de dégrèvement de la TFNB. Le Conseil régional mobilise une enveloppe de 2M€ dont les modalités d’utilisation devront être définies. Une cellule d’accompagnement des entreprises est également mise en place dans chaque département afin de pouvoir traiter au mieux les situations délicates dans la durée, dans la mesure où les difficultés interviendront plutôt courant 2018 voire 2019.

Des contrôles toujours plus importants afin de garantir une information fiable du consommateur

La DIRECCTE et la DRDDI ont présenté le bilan annuel des contrôles qu’elles ont réalisés en ce qui concerne l’étiquetage, la traçabilité et la présentation des vins. Les contrôles ont été très fortement renforcés en 2017 au niveau national et régional. Le pourcentage d’anomalies est élevé même si le taux de fraude avérée est faible. Un plus grand nombre de contrôles ont été effectués cette année : 3618 contre seulement 178 en 2016. Concernant les contrôles liés aux fraudes sur le vin espagnol, 5 cas seraient déjà au pénal. Devant ce constat et en rapport avec la complexité de la réglementation, le préfet acte de la rédaction d’une plaquette pédagogique à destination des acteurs du secteur afin d’informer de façon plus efficace et de prévenir les irrégularités. Il a été relevé que 29 % étaient faites chez les viticulteurs, généralement en raison des nombreux changements réglementaires. Il y a un vrai besoin de pédagogie sur ces cas.

Le conseil de bassin opposé au départ de l’ODG Béarn

Les membres professionnels du conseil de bassin ont voté à l’unanimité moins 3 abstentions contre la demande de l’ODG Béarn de rejoindre le bassin Aquitaine en raison de la nécessaire cohérence territoriale et économique sur le secteur commun aux appellations Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh.

Dynamisme des plantations et contingentement

Le bilan de la délivrance des autorisations de plantation pour la campagne 2016/2017 montre une stabilité des demandes par rapport à la campagne 2016/2017. Les demandes de limitation des plantations nouvelles pour la campagne 2018 présentées par les AOC Buzet, Jurançon et Béarn ont été validées par le conseil de bassin ainsi que la demande de restriction à la replantation présentée par l’AOC Jurançon.

Mobilisation professionnelle et étatique contre la recrudescence de la flavescence dorée

La recrudescence de la flavescence dorée dans certaines zones du bassin inquiète fortement les professionnels. Sous l’égide du conseil de bassin, il a été acté de la constitution d’un groupe de travail regroupant l’ensemble des acteurs concernés afin d’arrêter un plan d’action efficace et concerté sur le territoire. Il a été relevé que 90 % des cas de flavescence dorée proviendraient d'agriculteurs ne traitant pas correctement (mal, insuffisamment ou pas du tout en raison de "convictions biologiques").

Dans la même catégorie

CR 82
Occitanie
CR 32
CR 12