« Conformément à la loi EGalim, toute la restauration scolaire – de la maternelle au lycée – doit proposer au moins un menu végétarien par semaine depuis le 1er novembre 2019. » Vaste fumisterie, tant sur le fond que sur la forme !

Force est de constater qu’imposer pour deux ans un repas végétarien à l’école ne fait pas l’unanimité. Faire croire que cette mesure est expérimentale (et donc qu’il y ait une possibilité de retour en arrière) est illusoire ! Faire croire qu’il existe un bénéfice environnemental à ces menus végétariens est irréaliste ! Faire croire à un quelconque avantage nutritionnel ou de santé est mensonger !

Il s’agit ni plus ni moins que d’endoctriner nos enfants au végétarisme.

Pour la Coordination Rurale 47, cette mesure est inacceptable. Cette loi est uniquement le résultat de la pression des associations antispécistes. Il est tout à fait scandaleux que de tels enseignements entrent dans les établissements scolaires. Les écoles doivent au contraire éduquer nos enfants à une alimentation omnivore, variée et équilibrée, la plus saine et la plus en phase avec la richesse gastronomique française. Alors que la consommation de viande diminue d’elle-même année après année, l’éducation devrait se focaliser sur les impacts positifs de l’élevage (alimentation de qualité, stockage du carbone, entretien des paysages…) plutôt que de stigmatiser encore une fois une production essentielle à nos territoires.

Rappelons également que le Programme National Nutrition Santé recommande de consommer par semaine jusqu’à 150g de charcuterie, 500g de viande hors volaille ainsi que deux fois du poisson. Les menus incluant des protéines animales sont plus riches en acides aminés indispensables que celles végétales, et apportent des nutriments plus facilement assimilables tels que le zinc, le fer (le fer issu des animaux est six fois mieux assimilé que le fer ferrique présent dans les végétaux) ou encore la vitamines B12.

La CR47 reste choquée par l’hypocrisie d’un gouvernement qui souhaite diminuer la consommation de viande tout en acceptant les importations massives de viande, notamment en provenance du CETA. Et, que penser de la provenance des protéines végétales qui vont garnir les assiettes de nos enfants ? Elles arrivent massivement des pays qui produisent en ne respectant pas nos normes (soja, quinoa…). Avant de faire le choix d’imposer un menu végétarien à nos enfants, il faudrait d’abord leur permettre de mieux manger en s’approvisionnant en local le plus possible et surtout, ne pas oublier que, pour de nombreuses familles, la cantine reste le seul endroit où les enfants ont accès à un repas de qualité quotidiennement.

Messieurs les Députés, il est impératif de mettre un terme à cette hypocrisie des menus végétariens dans les cantines.

Pascal Béteille,

Président de la Coordination Rurale 47

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