Lundi 27 septembre 2021, une délégation de la Coordination Rurale de la Manche (CR 50) composée notamment de Chantal Jean, vice-présidente de la CR 50, et Jean-Philippe Yon, président de la CR 50, a rencontré le préfet de la Manche, Gérard Gavory. Cette rencontre, sous le signe des présentations, fait suite à la volonté du syndicat de rencontrer le préfet afin de lui présenter notre syndicat.

La Coordination Rurale a abordé les difficultés économiques des agriculteurs du département, les problèmes liés au secteur de l‘élevage laitier, mais aussi de la situation critique des arboriculteurs et des céréaliers suite à cette année 2021 atypique avec les gelées du début d'année et les pluies diluviennes de l'été. Les installations faiblement viables économiquement, la méthanisation qui se développe à outrance avec des conséquences néfastes (augmentation du prix des céréales, appauvrissement des terres, impact environnemental,...), le prix du lait qui ne bouge pas malgré l'augmentation des charges, le ras le bol des agriculteurs avec le bien-être animal, ses nouvelles contraintes et nouveaux contrôles, sont autant de sujets évoqués et argumentés.

« Aujourd'hui, le chiffre d’affaires de certaines exploitations est critique et beaucoup d’exploitations ont dépassé la limite rouge », explique Jean-Philippe Yon. « Certains agriculteurs font face à des difficultés de trésorerie importantes. Les aides de la PAC les aideront mais ne les sauveront pas. Il faut absolument des prix ! On nous avait fait de belles promesses avec la loi Egalim, mais rien n'a changé. Le prix des productions n'évolue pas alors que nos charges explosent ».

Le préfet de la Manche a prêté une oreille peu attentive aux préoccupations de la Coordination Rurale. Seule l'administration, représentée par mesdames Simon et Cavallera-Levi de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), a semblé être consciente du problème et a assuré tout son soutien aux agriculteurs du territoire et sa volonté de travailler en coopération avec eux sur les nombreuses problématiques actuelles (notamment sur le secteur élevage laitier, les zones défavorisées, les aides PAC, les mesures d’aides exceptionnelles, la coopération des banques, etc.).

« À toujours produire plus et toujours moins cher, l’hémorragie du nombre d’agriculteurs n’est pas prêt de se stopper. La conséquence directe est la mort des territoires. », affirme Chantal Jean. « Quand je vois que l'on installe des jeunes dans ces conditions, je me dis que l'on marche sur la tête et que leur avenir risque d'être très difficile. Cette rencontre a été cordiale, nous savons qu'ils ne changeront pas le système actuel, mais nous espérons qu'ils prendront en compte cet état de ras le bol ! »

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