Dégâts de gibier et régulation du sanglier

4eme rencontre en un an avec les responsables de DDTM des Bouches-du-Rhône et la Coordination Rurale des Bouches-du-Rhône (CR13) afin de régler le problème des dégâts de gibiers et notamment ceux des sangliers dans le département.

En 2017, face à la prolifération des sangliers et aux pertes de récoltes qu'ils génèrent, la CR13 avait proposé à la DDTM13 une stratégie de lutte efficace basée sur deux axes : La nomination de plusieurs nouveaux lieutenants de louveterie vivant à l'intérieur ou à proximité des secteurs qui leur sont attribués. Une coopération efficace avec les sociétés de chasse et chasse privées en adaptant leurs règlements intérieurs afin de pouvoir chasser davantage le sanglier.

Ces deux axes auraient permis aux agriculteurs de pouvoir défendre efficacement leurs récoltes en travaillant à la fois avec les acteurs de la chasse et les lieutenants de louveterie.

Les responsables de la DTTM ont choisi de suivre les préconisations des élus de la Chambre d'agriculture. Leur stratégie revient à inciter fortement les agriculteurs à déclarer tous leurs dégâts de gibier afin d'asphyxier financièrement le monde des chasseurs. Nous rappelons ici les propos de Jean-Pierre Grosso : "Les chasseurs doivent chasser davantage". Sachez que Jean-Pierre Grosso est membre de la société de chasse de Puyricard. Le règlement intérieur de la société de chasse est formel : le tir du sanglier n'est autorisé que le dimanche, uniquement sur une partie du territoire (Olyvarie) et sur battues pour le reste. Nous lui recommandons fortement, s'il veut que les chasseurs chassent davantage, de modifier préalablement le règlement intérieur de la société de chasse dont il fait partie.

En 2018, la DDTM ne nommera qu'une seule personne supplémentaire pour renforcer l'équipe des louvetiers. Pour couronner le tout, ces derniers se sont vus attribués des secteurs très éloignés de leurs domiciles. Par exemple, le louvetier du secteur d'Aix-en-Provence habite à Trets. Ne touchant aucune compensation financière, comment imaginer qu'un lieutenant de louveterie puisse assumer les frais kilométriques et les pertes de temps occasionnés durant l'année? Tout ceci n'a qu'un but : rendre inefficace la protection nécessaire et légitime de nos récoltes, faire exploser les indemnisations, affaiblir le monde de la chasse et opposer agriculteurs et chasseurs.

Ce positionnement des élus de la Chambre d'agriculture est irresponsable. Les agriculteurs seront doublement pénalisés par des pertes de récoltes et des conflits avec les chasseurs afin de se faire rembourser. Nous réclamons un changement radical de politique de la DDTM. Agriculteurs, louvetiers et chasseurs doivent œuvrer dans la même direction. Leurs intérêts sont globalement convergents.

 

Permis de construire en zone agricole

Fin 2017, les élus de la Chambre d'agriculture et la DDTM n'ont pas souhaité que la CR13 défende les intérêts des agriculteurs concernant les modalités d'obtention de permis de construire en zone agricole. Aujourd'hui, à cause d'un manque évident de combativité de la part des élus de la Chambre d'agriculture, les conditions d'octroi d'un permis de construire pour un agriculteur en zone agricole vont être considérablement durcies. Nous déplorons une fois de plus le traitement fait à notre profession pourtant essentielle à la société. La DDTM justifie ce durcissement par le fait que certains agriculteurs tricheraient. La CR13 répond aux services de l’État qu'il ne faut pas chercher bien loin dans les élus de la Chambre d'agriculture pour trouver ceux responsables, qui pénalisent toute la profession.

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