Mardi 27 septembre, Jean-Jacques Pesquerel et Alain Lelandais ont rencontré Jérémie Patrier-Leitus, député de la 3ème circonscription du Calvados à Lisieux.

Cette rencontre portait sur quatre sujets. Tout d’abord, la poursuite de la loi EGAlim 2 engagée lors du premier quinquennat avec la question de la rémunération des agriculteurs qui dépend malheureusement des cours mondiaux et des accords multilatéraux ou bilatéraux. Les textes actuels offrent une possibilité de dérogation aux interprofessions qui exclut trop facilement certaines filières de production. Pour la Coordination Rurale, les formules de révision des prix doivent être mises en place.

Puis, il a été question de la première loi EGAlim qui impose la séparation du conseil et de la vente des produits phytopharmaceutiques. Au 1er janvier 2024, tous les agriculteurs devront avoir bénéficié d'un Conseil stratégique phytosanitaire (CSP). Or, il y a un désert de conseil. Pour la CR, il faut remettre en cause le principe de séparation entre la vente et le conseil et/ou revoir cette loi qui ne pourra être effective en l'état/sans ces ajustements. A l'inverse, les dispositions de cette loi qui pourraient permettre à nos agriculteurs de faire face à moins de concurrence déloyale ne sont toujours pas appliquées comme par exemple l'article 44 de la loi EGAlim 1, avec l’interdiction de commercialiser en France des denrées produites à l’aide de substances interdites en UE.

Ensuite, autre chantier : le texte d’orientation et d’avenir agricole axé autour de l’installation, la transmission et l’accès au foncier, attendu depuis plusieurs années. La Coordination Rurale espère prendre pleinement part aux délibérations qui seront engagées. Sur ces points, la CR propose, entre autres, la réinstauration du crédit transmission permettant un accès à la propriété immédiat couplé à un paiement progressif, le tout sans intermédiaire.

Enfin, nos représentants sont revenus sur la définition de l'agriculteur actif, inscrite dans le PSN français qui laisse un choix à l'agriculteur entre retraite et aides Pac au moment où il atteint l'âge légal de la retraite à taux plein. Pour la CR, le faible nombre de candidats à la reprise d’exploitations interdit de pousser vers la sortie du métier tous les « anciens », dans le but de faire de la place aux « jeunes ». Les départs en retraite seront massifs dans les prochaines années et le renouvellement des générations est loin d’être assuré en agriculture. Il serait donc absurde d’accentuer la chute prévisible du nombre d’actifs agricoles et son corollaire, l’agrandissement des exploitations restantes.

Le député s’est dit sensibilisé depuis toujours aux problématiques de l'agriculture et attentif à son évolution. Ces échanges sont nécessaires car ils permettent de mesurer l’impact sur le terrain et ainsi de faire remonter les problématiques rencontrées dans la circonscription concernant des thèmes précis. La rencontre s’est terminée par un moment d’échange et de convivialité avec l'engagement de faire remonter à Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, les problématiques évoquées telles que le versement des primes PAC supprimé pour les retraités agricoles de plus 67 ans et la séparation du conseil et de la vente de la loi Egalim.

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