La Coordination Rurale, syndicat agricole français, a consulté la version provisoire du rapport de la Commission européenne sur les normes sanitaires et environnementales de l’Union européenne relatives aux importations de produits agricoles et agro-alimentaires. Si la Commission européenne pense que ces normes doivent être harmonisées, le rapport relève plus d'une communication prudente que d’une réelle avancée.

Le rapport stipule : « En conclusion, si toutes les conditions mentionnées ci-dessus sont remplies, les réglementations nationales en matière de méthodes de production pourraient être considérées comme compatibles avec les règles de l'OMC ». Mais comment imaginer que ces normes seront effectivement mises en place alors que le principe majeur de l’OMC repose sur la non-discrimination entre les partenaires commerciaux ? Et quand bien même des avancées pourraient être obtenues, le temps diplomatique n’est pas celui du commerce, ni celui de l’activité agricole.

En d'autres termes, le rapport ne montre aucune base concrète pour envisager une solution systématique et immédiate.

Nous ne pouvons tout simplement pas continuer à importer des denrées qui ne sont pas autorisées à être produites par les pays de l’Union européenne. Afin de permettre aux Européens de se doter de la souveraineté alimentaire, la Coordination Rurale demande que le commerce des productions agricoles de l'UE ne soit plus régi par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et qu’il soit placé sous l'égide de l'ONU, qui devrait devenir la « police alimentaire mondiale ». L'agriculture de l'Union européenne pourra ainsi bénéficier d'une politique agricole qui permettra d'atteindre les objectifs qui ont été fixés initialement par les fondateurs de l'Europe.

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