La Coordination Rurale (CR), qui participe activement aux travaux de l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM) salue le travail réalisé, mais avertit : les données concernant les coûts de production ne peuvent être généralisées à toutes les exploitations puisque l’échantillon des fermes sélectionnées ne reflète pas exactement la réalité.

Comme l'indique Véronique Le Floc’h, représentante de la CR à l’OFPM, « généraliser les données de l'observatoire revient à considérer que les jeunes ont des coûts de production dans la moyenne, ce qui est loin d'être le cas surtout en cette période d’inflation où beaucoup de projets d’installation sont remis en cause ! »

Alors même que les résultats des fermes de référence présentées dans le rapport sont généralement supérieurs à la moyenne, il en ressort que leur santé financière n'affiche rien d'extraordinaire face aux investissements financiers, comme humains !

Alors que dire de ceux qui remboursent la reprise d’une ferme ?

« Les jeunes installés sont donc contraints de restreindre leurs revenus et/ou l’investissement dans la modernisation ou le développement de leurs outils », poursuit Véronique Le Floc’h. « Il faut sortir de cette logique selon laquelle les agriculteurs doivent d'abord travailler pour l’aval de la filière et le para agricole, tant mieux s'ils peuvent se dégager un début de salaire ! »

Les difficultés d’installation, de modernisation, de viabilité et d’attractivité ne feront que conforter la part croissante des importations dans nos assiettes, déjà mise en évidence dans le rapport.

Pour limiter notre dépendance alimentaire « l'adoption de l'exception agriculturelle devient incontournable ! » conclut Véronique Le Floc’h.

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