En visite en Corrèze ce jeudi 23 juillet, le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, s'est rendu sur 2 exploitations à Perpezac-le-Noir puis à Sionac afin de rencontrer les agriculteurs. Morgane Tissandier, éleveuse de bovins au Lonzac, et Guillaume Vigier, éleveur de bovin viande à Varetz, y ont représenté la CR 19.

Un nouveau ministre à l'écoute

Même si ses collaborateurs l’ont souvent pressé, lui rappelant que son agenda était serré, le ministre a été à l’écoute des revendications de la CR 19 sur la loi Egalim censée permettre un équilibre des relations commerciales.

« Aujourd'hui, on demande aux agriculteurs de respecter un cahier des charges particulièrement strict garantissant la qualité des produits mais les politiques autorisent l'entrée sur le territoire de marchandises ne répondant pas à ces mêmes normes. Il s'agit d'une concurrence déloyale ! C’est pourquoi nous demandons un étiquetage spécifique des produits fabriqués en France afin de permettre aux consommateurs d'identifier plus facilement leur provenance. », explique Guillaume Vigier.

Avec la conjoncture actuelle, les efforts fournis par les agriculteurs pendant le confinement ont été rapidement oubliés par les consommateurs qui se ruent de nouveau dans les grandes surfaces délaissant les circuits courts. Conscient que cette loi n’est pas à la hauteur des attentes de la profession, le ministre a assuré travailler actuellement sur le sujet. Il a par ailleurs indiqué qu'il était impératif de garantir une rémunération plus juste des agriculteurs plutôt que des compensations via la PAC.

Petit point de désaccord : le nouveau budget de la PAC. Julien Denormandie a réaffirmé le maintien de l'enveloppe PAC, indiquant qu’elle restait stable et passait de 62,4 milliards d'euros à 62 milliards. Pour la CR, il s'agit uniquement de manipulation de chiffres avec l'omission (volontaire ?) de l'érosion provoquée par l'inflation qui amputera le budget pluriannuel de près 40 milliards d'euros.

Une entrevue « en tête à tête » avec la FD et les JA

Nous regrettons que tous les syndicats agricoles n’aient pas été reçus de la même manière. Alors que le président de la Chambre d'agriculture et les représentants de la FD et des JA ont pu échanger avec Julien Denormandie lors d'une rencontre officielle d'une trentaine de minutes, la CR, au même titre que le Modef ou la Conf, ont dû se contenter d'une entrevue presque hasardeuse.

La Coordination Rurale de Corrèze espère que lors de la prochaine visite du ministre, la Chambre d'agriculture fera en sorte de respecter le pluralisme syndical et la parole de chacun.

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