Alors que les agriculteurs contribuent avec des efforts considérables au financement de la MSA (les cotisations pèsent environ 40 % sur le revenu agricole !), le niveau des prestations est loin d’être à la hauteur comme l’illustre aux yeux de tous le cas des retraites.

Le cercle vicieux de la hausse des cotisations sociales

La Coordination Rurale veut sortir du cercle vicieux dans lequel sont enfermés les agriculteurs : laminés par la concurrence déloyale sur le marché, les actifs sont de moins en moins nombreux et les cotisations pèsent de plus en plus lourd dans le revenu et tout cela pour des prestations de misère. Les agriculteurs n'en peuvent plus !

 

Halte au dumping social

Les pays avec lesquels on nous met en concurrence sur le marché, dont les autres États membres, ont bien moins de charges et sont soumis à des réglementations moins contraignantes. Alors que les aides de la PAC fondent, les prélèvements obligatoires (dont sociaux) et le coût du respect des normes augmentent. Il ne faut pas oublier que chaque agriculteur qui disparaît entraîne avec lui 7 emplois induits.

 

Les agriculteurs retraités maintenus sous le seuil de pauvreté

Les agriculteurs travaillent près de 60 heures par semaine durant toute leur carrière, leur revenu est soumis aux aléas du marché mondial, et on continue à les maltraiter lorsqu'ils sont retraités. C'est scandaleux et cela ne peut plus durer ! Et que dire de toutes les femmes qui ont travaillé sans statut aux côtés de leur mari agriculteur et se retrouvent sans droits puisqu'elles n'ont pas payé de cotisations...

 

Les maladies professionnelles

Il est difficile de faire reconnaître une maladie comme étant professionnelle et donnant donc droit à indemnité. La maladie de Parkinson en fut un exemple : la Coordination Rurale a longtemps milité avec les organisations de salariés contre les autres OPA (Organisations professionnelles agricoles) avant qu'elle soit reconnue. La crainte est sans doute de voir flamber les coûts d'indemnisation, vu que le financement est précaire. Pour autant, il est inadmissible que les agriculteurs soient ainsi déconsidérés vis-à-vis de la reconnaissance de ces maladies.

 

La MSA doit être aux côtés des agriculteurs face à la crise

Beaucoup d'agriculteurs sont en grande difficulté et n'ont plus de revenu. Au lieu d'être à leurs côtés et de les conseiller, la MSA les harcèle pour récupérer des cotisations exorbitantes au regard du niveau réel de leur revenu et ce même lorsque le revenu 2017 est nul, voire négatif ! C'est inacceptable. De plus, la MSA applique systématiquement, y compris pour ceux ayant sollicités un échelonnement, des majorations qui les enfoncent encore plus dans la crise et le désespoir.

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